N'étant déjà pas très amateur du cinéma de Desplechin à la base, ces Fantômes d'Ismaël m'ont complètement déçu. L'auteur français tombe dans ses propres pièges, dans ses obsessions cinématographiques pour nous sortir ce navet, disons le mot ! Ismaël est un réalisateur torturé (un archétype dans le cinéma d'auteur) depuis la disparition mystérieuse de sa femme vingt et un ans plus tôt quand soudain alors qu'il vît avec une nouvelle femme depuis quelques mois réapparaît bien vivante celle qui s'était évanouie deux décennies auparavant. Le récit, le script sont trop boursouflés, trop de mélo, de crises (existentielles évidemment) et d'hurlements, trop de dialogues peu inspiré car appuyé littérairement mais pas du tout crédible. Si les soucis de ce film s'arrête là, cela pourrait encore fonctionner mais en plus l'interprétation générale frise le ridicule, alors que pourtant Desplechin est réputé pour être un excellent directeur de jeu, mais dans ce cas-ci ce n'est pas réussi avec seule Charlotte Gainsbourg qui tire son épingle du jeu car plus sobre que les autres surjouant sans cesse. Quant à la mise en scène, on retrouve certes une ambiance typique du cinéaste mais sans qu'il parvienne à séduire par des moments de grâce.