Marie, le miroir qui nous fait sourire.
Quelle fille ne s’y retrouve pas ?
Celle qui s’ennuie, qui a rencontré son mec à 16 ans et qui se demande, prête à s’endetter pour 30 ans pour l’achat d’une maison, si elle a vraiment vécu ce qu’elle avait à vivre et si elle est heureuse.
Celle qui est célibataire endurcie, en mal d’amour, qui ne tombe que sur des loosers, des mecs fuyants, des mecs qui n’assument qu’une nuit et sur qui la lumière du jour agit comme les douze coups de minuit pour Cendrillon - nuit magique, matin pathétique.
Mona Achache réussit à faire du personnage de Marie une femme qui nous ressemble toutes un peu, au coeur d'une comédie légère et potache, sans jugement ni moralisation.
La réalisatrice nous démontre qu’on se pose toutes les mêmes questions et que l’on fait face aux mêmes incompréhensions caractéristiquement féminines . En substance un mec qui te dit que tu as la peau douce ne se souvient pas forcément de ton prénom le lendemain matin.
Elle ne tombe pas dans le caricatural mais met simplement en scène quelques doux stéréotypes, tant du point de vue des hommes que des femmes.
Pas de féminisme donc mais simplement des femmes qui s’assument pleinement.
Le jeu des acteurs n’est pas toujours parfait mais celui de l’actrice principale Camille Chamoux est à relever.
Très bon jeu également de Joséphine de Meaux, la barrée cougar de la bande, qu’on avait vu notamment dans Vilaine ou encore dans Nos jours heureux.
Une jolie comédie qui fait du bien au célibat.