Promeneur, passe ton chemin.
C'est la première fois que je me suis surprise à faire des reproches à ma télévision: "c'est bon, on a compris, il y a des oiseaux, du vent, etc. Que se passe-t-il après?!!!" La réponse : pas grand chose. Wuthering Heights est un film contemplatif, trop contemplatif. Les deux heures paraissent une éternité pour une histoire qui finalement aurait pu facilement tenir en 90 min. La réalisation me laisse perplexe : beaucoup de prises caméra à l'épaule qui ont tendance à me filer la nausée. De plus, on ne perçoit rien durant les scènes dans l'obscurité. Les seuls mérites du film s'avèrent être ses principaux défauts. Effectivement, les plans fixes sur la lande apparaissent comme de belles cartes postales, mais ne sont d'aucune utilité pour l'action. Ce genre de plans peut être intéressant au début du film ou pour signaler un changement de temps/lieu, mais ici, c'est utilisé à l'extrême. Il convient également de souligner les dialogues pratiquement inexistants (comme la musique, d'ailleurs, j'y reviendrai), mais cela permet tout de même de faire passer des sentiments et du sens. Malheureusement, cela ajoute à la pesanteur du film. Quant à la musique, je ne l'ai remarquée qu'au générique final. Quel bonheur d'entendre Mumford and Sons, mais combien était-ce décalé par rapport à l'époque de l'action...
Bref, Wuthering Heights est le genre de film qui d'ordinaire me séduit, mais pour le coup, c'était terne, terne, terne !