Avant de vous révéler quoi que ce soit à propos du téléfilm (car oui, il s’agit d’un téléfilm, ou d’une mini-série, si vous préférez), j’aimerais commencer ma critique par un mot: POURQUOI ? Pourquoi un téléfilm qui comporte autant de qualités est aussi inconnu du grand public ?? Les Hauts de Hurlevent (1968), ce trésor du patrimoine, n’est malheureusement pas commercialisé, et il n’est disponible que sur le site de l’ina (en plus, le téléchargement ne coûte pas une fortune).


J’avoue que j’appréhendais énormément le visionnage de ce long-métrage, d’une part parce qu’il s’agit d’un téléfilm, et d’autre part, parce que c’est une version française (oui, je ne plaisante pas). Il m’est arrivé de voir des films anglophones adaptés de romans français, mais jamais l’inverse, d’où ma stupeur lorsque j’ai parcouru la fiche du téléfilm sur internet. Et personnellement, j’ai tendance à me méfier des productions françaises ou hollywoodiennes. Toutefois, je tiens à vous rassurer: cela n’altère en rien la qualité du téléfilm. Ou retrouve tout à fait l’ambiance du roman d’Emily Brontë, notamment avec la B.O et le film en noir et blanc: d’ailleurs, je persiste à penser que le noir et blanc fait davantage ressortir le côté dramatique et gothique de l’intrigue. Certaines scènes n’auraient pas pu paraitre crédibles si elles avaient été tournées avec des couleurs.


Le téléfilm date donc de 1968, et il a été réalisé par Jean-Paul Carrère. On a le droit à une belle palette d’acteurs dont la performance a su me convaincre et me charmer. Déjà Genevieve Casile, l’actrice qui joue Catherine, a très bien su s’approprier le rôle: on retrouve une Catherine fougueuse, entêtée, et un poil capricieuse. De plus, physiquement, elle est absolument charmante (aussi bien dans le rôle de la mère que dans le rôle de la fille), ensuite, les deux acteurs qui interprètent Heathcliff sont excellents et correspondent bien à l’idée que l’on peut se faire d’eux en lisant le roman. Le Heathcliff adulte est comme on l’imagine: sans pitié, violent, torturé. Je ne vais pas citer tous les acteurs, mais tout ce que je peux dire, c’est qu’ils sont tous plus ou moins convaincants (même la servante Nelly a très bien su incarner la figure que j’imaginais.)


L’autre point positif, c’est que LA TOTALITÉ DU ROMAN A ÉTÉ ADAPTE. Ainsi, en 3h20 (divisé en deux parties), on retrouve de vrais dialogues avec la majorité des passages du livre. La relation entre Cathy et Heathcliff est vraiment approfondie, de même que l’histoire de Catherine, Linton, et Hareton. Il est donc davantage aisé de comprendre les sentiments des personnages, leurs appréhensions, etc… Et pour parler du cadre, il est crédible: je ne sais pas où le téléfilm a été filmé, mais on a vraiment l’impression de se trouver en plein de la campagne anglaise, sur les landes. J’ajouterai qu’on a également des effets spéciaux plutôt réussi


(notamment lorsque Cathy et Heathcliff se retrouvent avant la mort de cette dernière, et lorsqu’on aperçoit le fantôme de Cathy).


Les hauts de Hurlevent de Jean-Paul Carrère est sans aucun doute une adaptation que tout admirateur du roman d’Emily Brontë se doit de voir !

Hircine95
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le 19 avr. 2015

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Hircine95

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