Si vous vous intéressez au bac de cinéma audiovisuel, ou si comme moi, vous êtes en plein dedans avec les études (ce qui n’est pas réellement mon cas, voyez le temps que je perd à écrire des critiques et regarder des films). Du coup, j’ai a étudier Les Lumières de la Ville de Charlie Chaplin, un réalisateur qui m’est un peu inconnu.
Je connais son cinéma, je connais ses oeuvres et j’en avais vu quelques uns (Kid et Modern Times), mais sinon, caduc. Je savais que c’était un artiste engagé et je n’étais pas resté de marbre en visionnant son discours dans Le Dictateur, seul extrait que j’ai vu du film.
Mais j’aime Chaplin, j’aime son humour, j’aime sa tronche et de ce que j’ai vu, c’était toujours très marrant avec toujours, un fond très engagé qui rendait le film passionnant.
En étudiant d’avantage le cinéma de Chaplin (parce que bon, j’accumule cinq heures de cours sur lui avec mon prof de ciné et un intervenant professionnel avec la vision du film au cinéma), je commence un peu à connaître Chaplin, ou en tout cas, ses intentions.
Chaplin est un génie. Il arrive à mêler humour et drame dans la même scène. Savoir faire pleurer à travers les cris d’un enfant et rire quand Charlot se débat de façon ridicule pour sauver son Kid.
Et bah dans Les Lumières de la Ville, c’est pareil.
On nous présente là une ville ultra active, en mouvement constant, et on a Charlot, gambadant l’air de rien dans cette immense mégapole. Dès les premières minutes, on comprend où Chaplin veut en venir, dénoncer les inégalités sociales et se moquer des riches qui érigent des monuments au lieu de s’occuper des plus démunies. Et ceci n’est que le début, parce que si Charlot arrive à s’en sortir seul, ce n’est pas le cas de tous le monde, comme cette pauvre vendeuse de fleures, qui, par de simples gestes et sans dialogues, arrive à expliquer qu’elle est aveugle. Moi qui ne suis pourtant pas un adepte du cinéma muet (se référer à ma critique du Cuirassé Potemkin, n’hésitez pas à mettre un pouce bleu et vous abonner), je dois bien reconnaître tout le génie de mise en scène de Chaplin. Rien qu’avec des gestes, il nous fait comprendre tout le drame qu’entour ce personnage de jeune femme aveugle.
Autre intrigue qui vient s’ajouter, celle d’un millionnaire suicidaire qui balance entre deux personnalités, celle d’un ami reconnaissant qui accueil à bras ouverts Charlot, et qui tout à coup, le rejette comme un moins que rien. Et c’est un peu le défaut que j’aurai à reprocher aux Lumières de la Ville, c’est ce personnage. Même s’il est très marrant, je ne vois pas vraiment où Chaplin veut en venir avec lui, et le fait qu’il change constamment de personnalités le rend instable, et fait parfois office de Deus Ex Machina un peu foireux.
Mais à part ça et quelques longueurs, je n’ai vraiment pas grands choses à reprocher aux Lumières de la Ville, c’est un film émouvant. C’est le cas de le dire, voir Charlot se battre corps et âme pour venir en aide à sa bien-aimé aveugle pour qu’un jour elle « puisse le voir », c’est poétique mais en même temps déchirant.
Je passe outre les qualités du son car je ne tiens pas à ressortir tout mon cours et ce ne serait plus mes arguments à moi pour expliquer pourquoi j’ai aimé ce film. Il faut juste applaudir les musiques et le soin apporté aux silences, toujours bien placés et renforçant parfois les scènes dramatiques.
En clair, Les Lumières de la Ville est magnifique, c’est un grand film. C’est un grand film parce que Chaplin arrive à faire vivre une ville qu’on ne connaît pas, parce que c’est un film drôle, mais qui apporte tout un tas de questionnements quant aux classes sociales, parce que Chaplin est non seulement un grand réalisateur, mais aussi un grand acteur et que je ne me lasse pas de voir sa démarche et ses mimiques.
Les Lumières de la Ville est un grand film, et j’espère que c’est sur celui-ci que je passerai mon oral.

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le 24 mars 2018

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James-Betaman

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