Le diktat de la productivité

A partir de 1908, suite à un contrat américain, Méliès doit fournir 300 mètres de pellicules ce qui représente environ 15 à 20 mn. Il envoie les négatifs à son frère Gaston qui gère la Star film à New York depuis 1903. A partir de cette période, Méliès s’essouffle, il doit faire du métrage et l'inspiration s'en ressent… C'est le commencement du déclin, Méliès et ses féeries est démodé et le public se tourne vers d'autres genres.

Le boniment rédigé par Méliès nous explique l'intrigue des Malheurs d'un photographe : l'auteur d'une nouvelle œuvre théâtrale accueille un impresario et ouvre une armoire remplie de costumes. L'impresario propose à toute la troupe qui débarque tout à coup d'enfiler les costumes pour se faire photographier à l'extérieur. Un farceur va en profiter pour faire un bon coup.

Méliès tourne rarement en extérieur, mais il le fait ici et on peut apercevoir une partie du studio B de Montreuil qu'il avait construit la même année, en 1908, dans le but de produire davantage. Il était ainsi possible de tourner dans les deux studios de Montreuil.

Les courts métrages de cette période perdent nettement en qualité et sont médiocres.

https://www.youtube.com/watch?v=pkUrQWDlarI