Premièrement, mettons les choses au clair : il ne s'agit pas d'un film sur le foot. Les gens qui le pensent sont soit des cinéphiles amateurs soit des anti-foot à la noix. Le propos même du film réside dans un seul personnage, JB (le titre est d'ailleurs contradictoire : le mettre au pluriel alors que le sujet est singulier). Malgré une malformation cardiaque, le jeune homme va se lancer dans la réalisation de son rêve : devenir professionnel. Pour cela, il faudra passer par le centre de formation, qui sert ici de cadre au film. Le film va bien au delà de ce simple fait, il explore toutes les possibilités que le personnage impose par son jeune âge : l'amitié (ou l'inverse parfois), la découverte de l'amour, le dépassement de soi ou encore les rapports compliqués avec son père.
Je dois avouer que je n'aime pas les films français en règle général et la seule chose qui fait que j'ai regardé celui est qu'il parle de foot. J'ai été surpris de voir que c'était bien plus que ça. On est pas ici dans le système classique des films dramatiques (c'est assez bizarre qu'il l'ai classé en comédie dramatique, WTF ?!). La plupart du temps tout se passe bien pendant 1h de film puis une couille arrive puis il l'a surmonte et tout est bien qui finit bien. Là, le film explore tellement de sujets que tout est déposé au compte goutte (la maladie étant bien sur le fil rouge). Il n'y a pas d'évènement à proprement parler, on est dans une tension permanente.
Ce long métrage dispose d'un casting de choix : Eddy Mitchell a un rôle qui n'est pas très développé (presque secondaire) mais qui impose un charisme incroyable alors que Reda Kateb, son adjoint, dispose lui d'un rôle plus approfondi, de par la relation qu'il a avec Jean Baptiste. Il avait pas un rôle facile mais il le joue de manière très juste, avec juste ce qu'il faut d'empathie. Les ados sont également très bons dans leur façon de jouer, que ce soit au foot ou la comédie (jusque dans leur façon de parler). C'est aussi ce qui fait que le film marche, il est ultra réaliste. Les ados se comportent vraiment comme des ados, les réactions et sentiments sont ni surjouer ni pas assez. Même les scènes sur le terrain sont incroyables, on est embarqué avec eux, on ressent le ballon, bien que cette technique rend une qualité esthétique moins bonne tant la caméra bouge. Et avec la musique, magnifique, on ne peut qu'apprécier.
Il parait que c'est la première réalisation de Vianney Lebasque, il va falloir le surveiller car il fait un travail remarquable. Même si certaines idées sont abordés puis restent en suspens, elles auraient mérités peut être d'être approfondies. Le slogan "Vivre. Vite" résume magistralement le film.
Pour finir, j'aimerais parler d'un fait qui se fait rare de nos jours mais qui est appréciable. Il s'agit apparemment d'une histoire vraie (en démontre le générique de fin) et pourtant on a pas eu le droit au fameux "tiré de faits réels" ou "tiré d'une histoire vraie". C'est très agréable car je ne savais pas grand chose sur ce film avant de le regarder et je n'ai pas été influencé par cette note d'avant film, qui n'a pour but que de nous attendrir afin de nous faire aimer un peu plus le film.
Enfin pour résumé, les footeux vont obligatoirement aimer ce film, les autres s'ils arrivent à mettre de côté leur haine du foot devraient l'apprécier tout autant.