Film un peu oublié de Tod Browning, Les Poupées du Diable mérite pourtant un détour intéressé. Comme dans les autres œuvres de ce cinéaste en marge, l’humanité est ici montrée dans ses extrêmes. Un « savant fou » qui invente une machine à modifier la vie, un innocent condamné et obsédé de vengeance, une machination digne du comte de Monte Cristo et à l’arrivée on s’aperçoit (comme dans Freaks, le chef-d’œuvre de Tod Browning) que les monstres ne sont pas ceux que l’on prenait pour tels. La mise en scène expressionniste souligne tous les sentiments des personnages, le scénario est créatif, l’interprétation est puissante, dominée par un Lionel Barrymore qui s’en donne à cœur joie et par l’impressionnante Rafaela Ottiano, véritable âme de l’histoire. Signalons que les effets spéciaux sont sidérants quand on songe à l’époque où ce film a été tourné.
Maqroll
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le 10 juil. 2013

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Maqroll

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