Levity par FPBdL

Le thème aborde la réinsertion d'un homme condamné pour meurtre et libéré au bout de 23 ans qui tentera par tous les moyens de se racheter.

Le scénario se construit dans une ambiance miteuse et lugubre, traduisant de façon simple une situation dramatique et désespérée, celle de cet homme rongé par le remords. La photo ne cesse de tourbillonner autour de cette vision, tartinant couche sur couche, si bien que ça en devient rapidement pompeux, presque pathos.
La B.O. se trouve régulièrement décalée par rapport à l'image, et certaines scènes étirées en longueur nous laissent penser que le réalisateur à peut-être manqué d'idées pour développer son message originel qui lui, au moins heureusement, est assez prenant.
Morgan Freeman en prêcheur prosaïque, donneur de leçon, n'arrive ni à convaincre son auditoire qui le fuit littéralement, ni le spectateur, plongé dans un ennui abyssal stupéfiant.
Morgan je te kiffe, je t'adore, mais cette fois, le ton moraliste et meneur de troupes à la Seven est vraiment exacerbé, vraiment trop, sans rien autour...c'est ouf ! J'en conviens pourtant...tu retentes ta prestation magique de - Amistad -, mais sans Spielberg c'est tout de suite (beaucoup) moins bien.

Mais j'arrête, stop j'arrête, je t'aime quand même, et t'es encore pas ce qui pèche le plus dans ce machin sorti dont ne sait où.
Billy Bob Thornton dans le rôle de Manuel Jordan (le type qui sort de prison) est insipide au possible, presque on lui foutrait des coups de pieds au cul pour qu'il se bouge. Mais toi non plus t'es pas le pire...
Kirsten Dunst fleurte avec le ridicule en interprétant la blondasse simplée que l'on a envie de baffer, baffer et baffer encore.

En résumé - Levity - est un long métrage, lent, ennuyeux presque pénible, en tout cas sans grande ferveur, qui me rappelle pourquoi étant gamin je détestais le drame, et qui une fois terminé donne envie de tout péter, tellement on s'est fait chier. Une belle daube dissimulée par l'affiche, ses acteurs et une publicité synoptique mensongère.