Alors que Thomas Pesquet nous a donné une vision plutôt sympathique de la station spatiale internationale, Life, affublé de son lourdingue Origine inconnue réussit un petit tour de force en se réappropriant très justement la petite phrase d'accroche d'Alien : "Dans l'espace, personne ne vous entendra crier".


Le film démarre sous les meilleurs hospices avec une introduction dans l'espace toute en absence de pesanteur où les mouvements de caméra s'affranchissent de tous repères. On suit cette équipe, directement dans le bain, pour la récupération d'un objet en provenance directe de Mars avec à son bord une cellule.
C'est avec l'étude de cette nouvelle "espèce" que l'on prendra un peu de temps pour découvrir les personnages sans grande épaisseur et que certains enjeux (sans effets) visant à émouvoir un peu le public se mettent en place: LE scientifique indispensable, le jeune papa, le couple inavoué, les supers copains. Tout ce relief que l'on tente de donner à ces personnalités apparaît bien vite inutile et se voit reléguer au second plan dès l'instant où notre petite cellule à la croissance exponentielle passera de fascinante à terrifiante dans une scène au sein du laboratoire qui verra la tension prendre la courbe ascendante pour ne jamais retomber. D'une victime à l'autre, on ne connait aucun temps-mort. L'apparence et les méthodes du monstre rajoutent à ses oppressantes apparitions et j'avoue avoir un peu mordu mon oreiller lors de la superbe scène de contre la montre à l'extérieur de la station.
"Life" est donc un huit-clos simple qui rappelle les belles heures de la science-fiction en mode survival. Le récit d'une efficacité redoutable occulte presque toutes les possibilités d'analyses. On ne cherche pas à se dire si la photo est belle, si la musique s'accorde parfaitement, si les réactions des personnages tiennent la route. On se contente de suivre avec les yeux rivés à l'écran et les dents qui grincent. Un huit-clos simple mais terriblement efficace qui me replonge presque des années en arrière, dans l'état ou j'avais pu être lorsque je regardais "Alien, le 8ème passager".


Seul bémol, le final. Pourtant adepte des fins sombres au profit des happy-end dans ce genre de production, la suggestion aurait à mon sens largement suffit même si le twist a son petit effet.

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le 12 juil. 2017

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RicowRay

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