Liz et l'Oiseau bleu
6.6
Liz et l'Oiseau bleu

Long-métrage d'animation de Naoko Yamada (2018)

Et la palme d’or du film nippon le plus gnangnan est attribuée à… « Liz et l’Oiseau bleu » ! Archétype du film contemplatif, sans vigueur, et d’une mièvrerie absolue, l’œuvre est absolument complaisante.


Elle ne manque pas pour autant de qualité, son ambiance est délicate, son animation est remarquable. D’ailleurs, les séquences du conte de l’oiseau bleu valent le détour grâce à leur ambiance visuelle. C’est d’ailleurs l’aspect du film qui m’a convaincu à rester jusqu’au bout (malgré leurs raretés).


Un autre aspect de la production est aussi honorable, les quelques passages dont l’émotion des personnages est palpable. Des moments tendres, franchement réussis, mais un peu "malaisants".
L’histoire s’intéresse à la relation d’amitié exclusive (et un peu gênante) de deux jeunes adolescentes, dans laquelle chacune cherche sa place (c’est un résumé un peu rapide et vulgaire, je l’admets). En gros, l’œuvre illustre très bien cette pudeur maladive et absurde dont souffre le cinéma d’animation nippon (et peut-être même la société nippone tout entière). C’est bien simple, la jeune Mizore est tellement introvertie qu'elle semble tout simplement folle à lier. Elle paraitra peut-être touchante pour les Japonais, mais nous les Occidentaux, nous nous demanderons si elle n'aurait pas besoin de se payer quelques années de thérapie pour se sauver d'une folie dévorante. Elle est si timide, si sensible, si discrète, si inquiète, si attentionnée, si soucieuse, si gentille, si... en gros on a envie de la baffer pour qu’elle s’affirme une bonne fois pour toutes, et qu'elle s'arrache de cette attitude lunaire à deux balles.


Mon Dieu que c’est mielleux, pleins de chichis. Je n’ai jamais rien vu d’aussi puéril, et pourtant, je dois admettre que l’intrigue, aussi légère qu’elle soit, va au bout des choses. La relation entre les deux jeunes filles est parfaitement dépeinte, son évolution est claire, mais vraiment trop poussive. C’est un peu comme si les auteurs cherchaient à expliquer chaque émotion ressentie par leurs personnages, chaque geste, chaque action, c’est de la psychanalyse à tous les instants, de la psychanalyse sur des actions et des émotions d’apparence superficielle. Et franchement… c’est hyper chiant.


https://www.cineanimation.fr/

Casse-Bonbon
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le 27 juil. 2020

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