Film noir made in England à nuance Love Story, c'est le premier film écrit, produit et réalisé par William Monahan (Mojave), célèbre scénariste d'Hollywood, notamment oscarisé pour Les Infiltrés. A trop vouloir en faire pour une première réalisation, le metteur en scène se perd dans la capitale anglaise ! Un ex-taulard est embauché par une star du cinéma recluse chez elle. Mais son passé resurgit bien malgré lui. Évitant toutes les nombreuses opportunités pour revenir dans le milieu, il lutte pour son indépendance. Adaptant le best-seller éponyme de Ken Bruen, le cinéaste orchestre ici l'association du star-system et du banditisme, supposés partager la même difficulté de dégagement pour celui ou celle qui en a goûté les avantages comme les inconvénients.
En tête d'affiche des personnages torturés, l'acteur bad boy irlandais Colin Farrell (Tigerland, Dumbo), Keira Knightley (Joue-la comme Beckham, Beauté cachée), David Thewlis (Cœur de dragon, Le Jour de mon retour), Anna Friel (Trois Anglaises en campagne, I.T.), Ben Chaplin (Les Vestiges du jour, Snowden) et Ray Winstone (Quadrophenia, Point Break).
Un dernier mot !
Ouais, on se fait tous baiser !
Mitchel sort de prison plein de bonnes intentions. Pourtant, lorsqu’il tombe sur son vieil ami Billy, un petit voyou à la recherche d’un complice, il accepte de l’aider en échange d’un toit. Incapable de rompre avec son passé, Mitchel fait la connaissance de Charlotte, une star de cinéma terrée dans un luxueux hôtel particulier pour échapper aux hordes de paparazzi, dont il devient rapidement le garde personnel. Charlotte et Mitchel se rapprochent, envisageant même ensemble une nouvelle vie à Los Angeles. Mais il a déjà attiré l’attention de Gant, un puissant parrain de la pègre, qui voit en lui un atout précieux pour ses affaires. Quand Mitchel refuse, Gant décide de le faire plier, ne reculant devant rien pour arriver à ses fins…
Je lui ferai une branlette en disant que je suis sa maman !
Si le mélange des genres s’avère intéressant dans la première demi-heure, avec d’un côté, le film de gangsters et de l’autre, le film romantique, aucun des deux ne convainc totalement au final, et surtout, Monahan peine à rendre l’ensemble cohérent, faute en revient en grande partie à l’absence de mise en scène énergique mais aussi à son scénario malgré tout indigent ! Une œuvre qui semble ne pas pouvoir exactement choisir son style ! Reste seulement des acteurs mal dirigés mais au combien charismatiques notamment David Thewlis et Ray Winstone.
Je suis ce que je dis que je suis !