Si vous avez vu et adoré Mulholland Drive, vous avez une chance d'apprécier ce film, sinon passez votre chemin.

En effet, j'ai beau être assez amatrice de Lynch, j'avoue que celui ci m'a laissée de marbre. Rien à voir avec ce que j'avais ressenti devant Mulholland Drive ou Blue Velvet. Peut être ne l'ai-je pas regardé au calme dans de bonnes conditions, mais la première partie m'a plutôt ennuyée, et des éléments ont dû m’échapper car j'ai parfois eu une certaine difficulté à faire le lien entre les éléments des différentes parties.

En effet, dans Lost Highway, comme c'était le cas dans Mulholland Drive, on bascule vers la moitié du film d'un univers à un autres, où les personnages sont les mêmes, mais dans un autre rôle, enfin dans le rôle que leur attribue le héros dans son esprit. C'est justement le génie de Mulholland Drive, repeindre la réalité comme nous le faisons tous dans notre sommeil, non telle qu'elle est objectivement, mais telle que nous l'aurions souhaitée ou telle que nous l'avons ressentie. C'est aussi en partie ce qui est fait dans Lost Highway, mais moins bien, à mon sens.

Le film reste quand même plaisant quand on aime le mindfuck et une fois entrée dans la seconde partie je me suis laissée prendre, mais je pense que si j'ai moins accroché, c'est peut être à cause des personnages, qui contrairement à ceux de Mulholland Drive ne m'ont pas fait grand effet. Particulièrement Bill Pullman dont la folie ne m'a pas tellement touchée et Patricia Arquette que je n'ai pas trouvé exceptionnelle.

En revanche, j'ai beaucoup appréciée la musique de bonne qualité et judicieusement choisie, particulièrement les morceaux de Rammstein.
atomystik

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