"Allons-y, papa... Allons nous gaver d'amour jusqu'à en crever !"

Autant d'amours et d'intrigues que de joies tracées sur mon sourire. Des scènes aussi parfaitement improbables que possibles lorsque les étoiles s'alignent. Des acteurs aussi "bancables" que difficiles à refuser. Des dialogues à croquer. Un film aussi commercial que bouffi d'essentiel. Vous ne perdez rien à vous le passer en boucle aux fêtes, je ne vois pas ce que vous pourriez seulement y perdre... Vos idées noires, peut-être ? Personne ne les pleurera. "Love Actually" réussit cet exploit de me faire voir et entendre des échos : mon père, ses larmes étranges et ses mains gigantesques (Liam Neeson) ; ma mère, son chagrin humide et palpable et son inébranlable capacité à faire croire que tout va bien quand rien ne va plus (Emma Thompson) ; mes amours avortés et leurs attraits anormaux d'intensité (Keira Knightley/Martine McCutcheon/Heike Makatsch) ; moi évidemment, moi et mes sursauts de ridicule et de complexes (Andrew Lincoln/Colin Firth) ; jusqu'à un moi nettement plus jeune, lorsque tout m'était encore vraiment possible (Thomas Brodie-Sangster). Chacun, malgré son aura hollywoodienne, me semble assez intime à sa façon, et c'est un plaisir de les voir approcher amoureusement d'une résolution, d'instant en instant. Chacun est un coup d'coeur.

Maintenant, les remerciements d'un éternel passionné de doublage français : Merci à l'intégralité de ce casting phénoménal duquel chaque membre principal mériterait certainement des remerciements personnels que je n'ai pas la foi d'entreprendre. Malgré tout, parce que ce sont peut-être eux qui m'ont le plus touché, merci à Barbara Tissier de souffrir absolument et infiniment la comparaison avec la voix des anges, à Richard Darbois de rester une des figures de père les plus significatives et puissantes de l'histoire du doublage, à Thibault de Montalembert pour sa délicieuse nonchalance quasi-british et à Jackie Berger d'être toujours un enfant si juste et précis. Merci aussi et encore à toutes les autres voix, et merci enfin à Jean-Marc Pannetier - on est souvent bon comédien que sous de bonnes directives.

KiruaElric
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le 26 déc. 2022

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