Cupidon n’a pas dit son dernier mot pour noël

Pro en ce qui concerne les comédies romantiques déjantées, toujours une manière véridique d’aborder le thème de l’amour, Richard Curtis, scénariste qui nous avait fait mourir de rire tout en nous faisant verser quelques larmes dans Quatre mariages et un enterrement, Il était temps, Coup de foudre à Nothing Hill ou bien encore Le journal de Bridget Jones, signe là sa toute première réalisation avec LA comédie romantique ultime spéciale Noel : Love Actually. Suivez le destin de plusieurs personnes, cinq semaines avant Noel et dont l’action se situe à Londres.


L’amour est partout, surtout à noël



« Toutes les fois où je déprime en voyant ce qui se passe dans le
monde, je pense à la zone d’arrivée des passagers de l’aéroport de
Londres ; de l’avis général nous vivons dans un monde de haine et de
cupidité. Je ne suis pas d’accord. J’ai plutôt le sentiment que
l’amour est présent partout ; il n’y a pas toujours de quoi en faire
un roman mais il est bien là : père et fils, mère et filles, mari et
femme, copains, copines, vieux amis... Quand les deux avions ont
frappé les tours Jumelles, à ma connaissance aucun des appels
téléphoniques de ces gens qui allaient mourir ne contenaient de
message de haine ou de vengeance. C’étaient tous des messages d’amour.
Si vous cherchez bien, j’ai la désagréable impression que vous
constaterez qu’en définitive, nous sommes cernés par l’amour ».



C’est sur ces belles paroles remplies d’espoir et de promesses que commence notre film. Love Actually, c’est le genre de film qui nous fait nous sentir bien pendant et après sa vision. Non seulement cette comédie romantique est drôle, mais en plus elle est très romantique dans le bon sens du terme. On ne va pas se mentir, des comédies romantiques il y en a des tonnes, à toutes les sauces. Ca commence toujours de la même manière et ça finit toujours de la même manière. Il était grand temps de trouver un réalisateur capable d’offrir quelque chose d’original, de jamais vu. C’est là que le réalisateur Richard Curtis entre en scène de manière spectaculaire.


Un homme qui a compris que nombreuses et nombreux sont celles et ceux qui sont allergiques aux histoires à l’eau de rose. A la manière de la série Lost, sans flashbacks, sans fin répugnante qui nous dégoute d’avoir perdu six ans de notre vie pour avoir une conclusion humiliante, Love Actually propose de suivre plusieurs personnages dont on découvrira les liens entre eux à mesure de l’avancement de l’intrigue. Vous ne supportez pas un personnage ? Un autre renversera la tendance et qui sait, parviendra peut être à toucher votre cœur. Il y en aura pour tout le monde même du coté du public visé : les fans de films guimauve. Un film léger, un brin naïf mais nous rappelant à l’ordre, créé dans le but de faire sortir le spectateur de ce monde si sombre et cynique. L’amour n’a cette fois pas qu’un seul visage. Il en a deux autres : l’amour familial et l’amour amical.



« Dites moi exactement depuis combien de temps vous travaillez ici - 2
ans 7 mois 3 jours et je sais pas moi, 2 heures - Et depuis combien de
temps êtes vous amoureuse de Carl, notre énigmatique chef designer ? -
Heu ? 2 ans 7 mois 3 jours et je suppose 1 heure et trente minutes ».



Ne bougez plus vous êtes cerné…par l’amour


Remarquablement construit, remarquablement écrit, une mise en scène/jeu de lumière magistrale, un casting démentiel, Love actually tire sa force de plusieurs choses : son histoire, son casting, ses répliques, ses séquences cultes, et sa bande originale. C’est simple, pour ce qui est de la musique, elle joue dans ce film un rôle clé puisque c’est elle qui fera la transition entre les personnages. Toujours là pour apporter du rythme, toujours appropriée, toujours agréable, toujours prenante et parfois émouvante.


Plus d’une vingtaine de titres accompagnent notre film. Parmi eux : All you need is love de Lynden David Hall, Here with me de Dido, Bye Bye Baby de Bay City Rollers, Too lost in you de Sugababes (single ayant accompagné la sortie du film), Songbird d’Eva Cassidy (somptueuse et émouvante musique) ou bien Both Sides Now de Joni Mitchell (c’est qu’ils ont du gout dans l’équipe du film !). C’est un film qui se passe à noël, il faut donc, du tube de noël jusqu’à en être gavé. Pour ça, quoi de mieux que le mythique All I want for Christmas is you ou All alone on Christmas? Pour ma part, All i want for Christmas is you est non seulement une hymne à l’amour mais aussi une hymne de noël. Depuis ce film, il est devenu inconcevable de passer les fêtes sans avoir écouté ces deux titres.


Il en va de même pour le casting qui atteint les sommets, nous permettant de retrouver pleins de têtes connues et plein de têtes méconnues à l’époque et devenue des stars aujourd’hui sur le petit/grand écran. Un Andrew Lincoln tout propre avant de zigouiller du rodeur dans Walking Dead quelques années plus tard, Martin Freeman qui jouait les doublures d’acteur porno avant d’assister Sherlock Holmes dans ces enquêtes, Liam Neeson en veuf éploré avant de menacer par téléphone de vilains pas beaux qui avaient kidnappés sa fille dans Taken.


A mentionner aussi un Hugh Grant qui se lâche totalement dans le rôle d’un premier ministre parfaitement cool et décontracté (oui, c’est vraiment du cinoche). Que dire des nombreux guests stars faisant une apparition surprise ? Grandiose. C’est ce que représente ce film à mes yeux. Des bons sentiments, de l’humour british qui passe nickel (un peu de nudité et de grossièreté mais c’est gentillet et pas gratuit), un casting attachant, une bande originale savoureuse, 2h10 qui passent trop vite. Tout comme les films Maman j’ai raté l’avion 1 et 2, Edward aux mains d’argent et bien d’autres, Love Actually à sa place dans les films à voir pendant les fêtes et dont je ne me lasse pas de revoir.


Au final, Love Actually est un hymne à l’amour, un feel good movie qui donne la pêche et redonne espoir aux célibataires. Changer de ton, passer d’une scène déjantée à une scène plus sérieuse voir triste pour rebondir sur une scène joyeuse, en voila une bonne idée. Ceci évitant de foncer droit dans une comédie romantique cucul uniquement pour les femmes ou homme au bout du rouleau. Et c’est justement ce qu’il y a de bien avec Love Actually, c’est l’un des rares films du genre à être pour les deux sexes. Chacun trouve ce petit quelque chose d’appréciable, de captivant. Ce n’est clairement pas un film à l’eau de rose où on en fait des tonnes. Ici, il serait plutôt question d’apporter une vision réaliste de l’amour en s’essayant parfois à la moquerie jamais blessante. L’amour et ses aléas de la vie, l’amour et ses maladresses, l’amour et sa passion. Grace à ce film, on se souvient à quel point la vie est belle. On a quelque fois besoin d’un film comme Love actually pour en prendre conscience. Comme le dit si bien la musique titre : l’amour est partout.

Jay77
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Créée

le 16 déc. 2016

Critique lue 353 fois

Jay77

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