Le Philosophe


Tiens, une dialectique entre une fibre pascalienne catholique et un utilitarisme diariste. Plutôt moyen +


Le Marxiste


Illustration de la lutte des classe entre une classe bourgeoisie catholique et une classe moyenne libérée.


Le Pornographe


Mon curé chez les divorcées peu farouches


Le Médiéval


Le jeune puceau et son ami marxiste, pénétrant dans l'antre de la Sorcière.


Le fan de Koh-Lantah


Et c'est Vidal le coco qui nous quitte ce soir, reste Jean-Louis et Maud pour l'épreuve finale : toute une nuit ensemble sans baiser l'un l'autre.


Le pote peu sensible


Toutes façons le cinéma français c'est que des films en noir et blanc, des films avec des gens qui parlent, des films avec Jean-Louis Trintignant, des films en noir et blanc avec des gens qui parlent, et des films en noir et blanc avec des gens qui parlent de Jean-Louis Trintignant, je déteste ton film, je déteste le cinéma français, et je te déteste aussi. Parce que tu m'as montré ce film.


La Féministe


Film hétéro-normatif et validiste, ne produisant qu'une critique différentialiste des rapports hommes-femmes


Le Réactionnaire


Ah, cette bonne vieille époque où deux personnes pouvaient se frotter dans le même lit sans que ça finisse dans le stupre et le sexe


Le Spoiler


A la fin personne ne baise personne


Le spectateur des années 80


C'est un film métaphorique sur le sida ?


Le mec qui raconte mal


C'est deux mecs qui entrent dans une pièce avec une meuf brune divorcée, et à la fin l'un des deux finit avec une blonde l'autre on sait pas. Puis la meuf a eu un enfant. La brune, pas la blonde, 'fin la blonde aussi mais à la fin. A un moment ça parle d'un mec qui s'appelle Blaise Pascal, mais on le voit jamais.


Le mec qui fait genre il s'y connait en philo


Ah mais oui bien sûr, quelle belle illustration des pensées pascaliennes


La version pour enfants


C'est l'histoire d'une jeune fleur qui voudrait que la petite abeille vienne butiner son pollen, mais l'abeille peut pas car elle préfère Jésus et Blaise Pascal.


L'Américanisé


C'est pas un peu Batman et Robin contre Poison Ivy ?


Le rustre


Pas tout compris. La meuf est baisable.


...


Tout ça pour dire que s ce film peut paraître un brin élitiste pour le spectateur frileux des yeux et des oreilles, moi, là-dedans, j'y vois quelque chose d'assez universelle comme histoire.


L'illustration de la rencontre de deux milieux, de deux mondes. J'ignore s'il faut absolument connaître Blaise Pascal pour comprendre, mais moi, n'étant ni pascaliste, ni Blaise Pascal lui-même, j'ai aimé. Avec une situation simple, trois personnages seulement dont un qui s'en va rapidement, Rohmer parvient à créer un conflit amoureux ou non-amoureux d'une complexité incroyable, sans jamais tomber dans la masturbation intellectuelle (singulier, pour un film sur deux personnes qui ne baisent pas). Un seul défaut au film, qui n'en n'est pas forcément un, reste ce choix de quitter cette pièce, pour coller à notre personnage principal une blonde qu'il rencontre à la messe. L'intérêt narratif est compréhensible, mais assez peu utile, et fait ressembler involontairement "Ma Nuit chez Maud" avec Les Parapluies de Cherbourg. Mais comme il est assez difficile de faire mieux que la scène finale des Parapluies de Cherbourg, forcément, la scène de retrouvailles entre Maud et Jean-Louis sur une plage fait l'effet d'un pétard mouillé. D'autant qu'à ce moment-là, on n'a plus rien à apprendre de ces personnages...


Excellent film, donc, à découvrir pour le charme des années 60, de Françoise Fabian, et d'un noir et blanc qui ne donne de la couleur à rien, mais de la profondeurs à tout...

Arthur_Duclos
10
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 4 déc. 2020

Critique lue 199 fois

1 j'aime

Arthur Suldoc'h

Écrit par

Critique lue 199 fois

1

D'autres avis sur Ma nuit chez Maud

Ma nuit chez Maud
JZD
8

Critique de Ma nuit chez Maud par J. Z. D.

Oh, Maud, ces caresses égarées entre les fourrures de ses draps, ses joues tendues, les coins de ses lèvres posés contre des baisers d’au revoir. Maud, précieuse, aux jolies jambes, princesse...

le 1 août 2012

40 j'aime

3

Ma nuit chez Maud
EricDebarnot
8

Clermont-Ferrand cinquante ans plus tard...

S'est posée à moi la question de la modernité de "Ma Nuit Chez Maud", cinquante ans après que Rohmer ait filmé Trintignant faisant des maths le soir après sa journée de travail chez Michelin à...

le 19 févr. 2016

33 j'aime

7

Ma nuit chez Maud
goldie
5

Critique de Ma nuit chez Maud par goldie

Au même titre que boire son propre sang suite à un coup dans les dents, ou bien concourir au plus gros mangeur de quenelles en moins d'une minute, Ma nuit chez Maud fait partie de ces activités...

le 27 déc. 2010

31 j'aime

9

Du même critique

Euphoria
Arthur_Duclos
9

Je déteste les séries teenage

Je déteste les séries Teenage. Je déteste le lycée beaucoup trop clean de 13 reasons why, à qui je souhaite d'être squatté l'été par des ados non produits par netflix, pour y défoncer le mobilier et...

le 16 juil. 2020

10 j'aime

Le Diable
Arthur_Duclos
10

Pâle comme le diable...

Diabolique Hystérique Satanique Cathartique Et finalement peu de Hics à objecter à cette oeuvre éminemment mystique. On supportera ou l'on ne supportera pas le jeu hystérique des acteurs, qui donne...

le 27 juin 2014

9 j'aime

2

Underground
Arthur_Duclos
10

Vous n'auriez pas vu Jovan ?

Avant de démarrer cette critique (qui est un peu longue) 2 mots : Underground est un des films qui m'a le plus marqué de toute ma vie, et fait partie de la trilogie grandiose de Kusturica : Le Temps...

le 5 sept. 2013

9 j'aime

1