Ce film assez tardif (1986) dans le genre pinku SM avait tout pour plaire, car pour une fois des femmes torturent des hommes. Mais, il manque la sensualité nécessaire pour rendre les sodomies masculines et autres supplices esthétiquement intéressants. Notons quelques moments de bravoure : la scène du sandwich dont bénéficie le frère puîné et celle du petit chariot à roulettes mu par une chaîne qui entrave la belle.
Les questions centrales : qu’est-ce que l’amour si on baise avec tout le monde ? Pourquoi passe-t’on de l’humanité à l‘animalité ? Pourquoi enchaîne-t’on les chiens avec de grosses chaînes et des muselières en cuir ? n’auront pas de réponses satisfaisantes.
La faute en revient au scénario maigrelet d’Itsumichi Isomura. Car le réalisateur Yoshihiro Kawasaki sans être un grand du septième art ne se débrouille pas si mal avec ses scènes d’orgie ou de mauvais traitements. Le casting est certes un peu juste. On y trouve l’inexpérimentée mais crédible Machiko Wachi (Reiko)dans son premier et seul grand rôle (2 films), la chevronnée Kazuyo Ezaki (47 films dont Pleasure at the Hot Spring et Masochist) à peine convaincante ici en Yumi, maîtresse fouettarde.
Bref, puisqu’il manque un gros quelque chose pour être exaltant, on qualifiera donc ce film de mineur.