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Maestro par XavierChan
L'angle de vue opéré par Bradley Cooper sur Lenny Bernstein pourra diviser. C'est vrai que l'on retiendra surtout la frivolité du chef d'orchestre, sa non acception de soi, son rôle de père pas trop pris au sérieux, ses excès. Personne ne regardera Maestro pour sa documentation. Il existe bon nombres de livres et documentaires en libre accès si l'on souhaite disposer de toutes les informations nécessaires à la bonne compréhension du personnage.
Ne boudons néanmoins pas ce plaisir de cinéma aussi touchant que conscient de sa performance. Le magnétisme de Bradley Cooper à l'écran est total, chacune de ses scènes est une incarnation plus folle encore que la précédente, la performance culminant bien sûr vers cette sidérante séquence où il reproduit de manière précise la conduite d'un morceau de Mahler, le fameux Resurrection joué par l'Orchestre Symphonique de Londres. On le savait très bon acteur, le voici grand metteur en scène, aujourd'hui immense acteur, accompagné à la production par Spielberg et Scorsese. C'est qu'il a pris du galon sérieux.
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le 2 janv. 2024
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