À..Voir Les Poumons Plus Gros que Le Ventre

Et voila ce qui arrive quand un petit caïd cherche à jouer les maîtres chanteurs auprès d'un gros bonnet (dont d'ailleurs on ne voit jamais son visage mais seulement une main portant une cicatrice jusqu'au dénouement final de ce film -et si on me demande si je l'ai fait exprès pour le terme de "gros bonnet" , la réponse est OUI!-) après lui avoir dérobé une liste dont ce chef mystérieux serait mise en cause avec sa bande de mafia dont il est le commanditaire ... De là , deux hommes de main sont envoyer par le boss, pour chercher qui est le traitre (qui finiront par trouver) et récupérer ce carnet ..Et ben pour notre caïd , il restera sur le carreau ,dans son propre appartement , alors même que celui-ci était au bout du fil avec sa petite amie , lui demandant si elle voulez bien l'épouser ..Interrompue par un coup à la porte , notre caïd pose le combiné pour voir de qui il s'agit .. Et bien sur , vous aurez deviné qu'il s'agit de ces deux hommes de main qui ont dans un premier temps tabassé notre ami puis lui avoir mis un pruneau dans le ventre ... Deux choses :Nos deux lascars repartent bredouille ne retrouvant pas ce calepin normal : Avant d'y passer , celui qui s'y força de s’isoler (et qui malgré tout sera rattrapé par les méchants) avait confié ce fameux carnet à le petite amie en question et qui servait de preuve compromettante .. La deuxième chose , c'est que ces deux couillons ne remarquent pas que le téléphone est décroché et teubés comme ils sont , ils discuteront fort de l'hôtel dans lequel ils se cacheront . De là , l'un des deux file un billet d'avion à l'autre pour Vegas avec un peu de pognon pour faire profil bas jusqu'à ce qu'une enquête policière sur le meurtre se calme. De là , Chessie Moore...pardon ... notre héroïne à l'écoute au bout du fil est effarée , et est armée de toutes les informations dont elle a besoin pour les retrouver. La petite amie se fera passer pour une danseuse burlesque dans une discothèque près l'hôtel de Las Vegas où séjournent les assassins de son petit ami . Séduisant facilement ces crapules individuellement, elle glisse cérémonieusement des pilules dans leurs verres à vin (après en avoir fait un grand spectacle devant la caméra) et, une fois qu'ils sont hébétés, utilise son seul fait d'arme : Ses gros seins pour l'étouffement ... à mort ! "Deadly Weapons" , n'est rien d'autre qu'un film d'exploitation américain , ou de ce que certains appellent le "bad cinéma", qui a été réalisé en 1974 par la réalisatrice Doris Whiteman mettant en vedette l 'artiste burlesque Chesty Morgan qui incarne donc cette petite amie vengeresse ainsi que la vedette porn Harry Reems incarnant l'un des deux tueurs du maître chanteur ( Richard Towers) .C'est un film qui propose un mélange unique en son genre combinant éléments de crime , de drame , de thriller et d'action , qui offre une expérience "visuelle" diversifié et engageante . Engageante car on sent bien que sa réalisatrice se rebelle consciemment contre toute les conventions du cinéma narratif . On assiste par exemple à cette séquence ou notre cadre publicitaire (du moins ,c'est comme cela qu'on nous l'a présente la Chesty) pleure son petit ami , des larmes salines cascadent sur sa joue jusqu'au menton (jusqu'à sa fente) . Et quand bien même à ces doublages qui y introduit rarement , les bouches aux voix pour madame Wishman , elle n'en à rien à battre .. Mais après , on peut la comprendre pourquoi la voix de Chesty Morgan est doublée , car l'accent polonais de madame Lilania Wilckzkowska (la réel identité de Chesty Morgan) était si épais qu'il en devenait indéchiffrable . La mise au point de Wishman trébuche et réaligne pour le bénéfice d'un homme et son rendez-vous de .. cinq seconde ( Cette séquence ou le gros bonnet au téléphone se voit exiger de livrer 100 00 dollars à notre maître chanteur , sinon le petit caïd menace de tout balancer à la police avec tout les chiffres internationaux ) ... La aussi , "nothing to wanked" (et oui je viens de l'inventer... ou pas!) à notre Dodo . Doris Whishman a fait des émules . Elle a entre autre influencé un cinéaste comme John Waters et ses films de mauvais gout et ses détails soignés(Waters avait écrit un rôle pour Morgan dans son film jamais réalisé "Flamingos Forever" mais cependant deux films dont "Deadly Weapons" ont étés présentés dans l'excellent "Sérial Mom" du metteur en scène(un bref extrait de "Deady Weapons" apparait dans le film de Waters) ainsi que Llyod Kaufman et Michael Herz et leur Troma Entertainment . Mais on peut aussi cités les débuts d'un John Landis dans les influences ainsi qu'au Z.A.Z Et je dirais plus Robert Rodriguez qu'un Quentin Tarantino qui lui a été influencée par tout ce qui a été filmé dans le reste du monde (y compris madame Whishman) ... Et je n'ai pas peur de le dire , oui , il y a un côté onirique à la Buñuel dans le cinéma de celle qui n'a pas volée le titre de la marraine du grindhouse . Il y a aussi une autre grande qualité à ce film , c'est sa musique diverse d'un mélange à la fois psyché et de smoove jazz et c'est l'un des éléments le plus fort à ce film. J'ai cherché à savoir qui en était le ou les auteurs (craignant hélas qu'il ne s'agit de musique préexistante) , mais le mieux que j'ai pu trouver, c'est sur ce disque de florilège lien ... Whishman ne donnera pas une suite avec Morgan mais réalisera avec elle un autre film , d'espionnage , à la James Bond : "Double Agent 73" . Tout un programme !