Manon des sources succède à Jean de Florette et j'aurais du mal à lui accorder une note moindre tant les deux films sont indissociables et de même qualité d'écriture et de réalisation. Évidemment, ce qui change ce sont l'histoire et les protagonistes, et pour ma part je préfère la présence d'un Jean rêveur à celle d'une Manon vengeresse.
Car ce deuxième volet tourne essentiellement autour de cela : la vengeance d'une fille qui a perdu son père trop jeune et des sacrifices que sa mère et elle ont dû faire suite à ce deuil.
Là où le premier permettait de montrer de beaux moments de joie lors de l'arrivée de la famille dans les collines, les premières récoltes et la générosité du citadin devenu paysan, ici c'est bien plus sombre. Manon n'est certes pas très bavarde mais elle n'a rien oublié et tient à le faire savoir.
Ugolin reste pathétiquement triste et Le Papet obstinément méchant. C'est un second volet très dur mais nécessaire.
Je recommande, évidemment les deux.