L'âge d'or hollywoodien. Toute une époque! Je ne me lasse pas de découvrir cette période du cinéma US encore très obscure chez moi. Alors, il y a bien deux genres qui m'intéressent davantage, à savoir les westerns et les films noirs. Cependant, je ressors un peu déçu du côté de chez Ford pour l'instant et j'ai du mal à retrouver les mêmes sensations grisantes que devant les Leone.
Par contre, je dois bien avouer que j'adore littéralement le peu de films noirs qu'il m'ait été donné de voir. Celui-ci ne fait pas exception à la règle. Preminger vient donc s'ajouter à cette liste de réalisateurs à approfondir aux côtés de Wilder et Welles.
«Where the sidewalk ends» est une oeuvre classique dans son fond (oui le flic-voyou on connaît) mais le travail dantesque sur la forme laisse rêveur. J'ai trouvé la photographie absolument magnifique. La gestion des lumières est somptueuse. On doit ce résultat à Joseph La Shelle qui a travaillé essentiellement avec Wilder et Penn par la suite.
Et puis les acteurs sont géniaux. Le couple Dana Andrews et Gene Tierney (très belle) fonctionne à merveille. Un jeu fin et juste. Un final plutôt inattendu et une intrigue qui tient tout de même suffisamment en haleine pour ne pas s'ennuyer. Et puis, de manière plus subjective, l'atmosphère qui se dégage des films noirs me plaît énormément. Ah! Ce New York des années 50 avec de vrais gentlemens.
On pourra reprocher à Preminger sa mise en scène simpliste mais qui n'en demeure pas moins calibrée. Son classicisme en gênera certainement, mais pour ma part je passe outre