Ronny est un jeune américain installé à Paris. Mais, contrairement à Gene Kelly, il ne vit pas de toiles et de claquettes. Lui, c'est le jeu. Rattrapé par ses dettes, il se retrouve à Seoul pour un petit arrangement. Un brin psychopathe, un brin arriviste, il apprend que, pour se faire de l'argent, rien ne vaut de vendre un bon snuff-movie. Qu'est ce qu'un snuff movie, pour certaines personnes encore innocentes ? Il s'agit d'une vidéo dont le contenu est sulfureux et où les personnes filmées ne sont pas sensées être des acteurs, mais des vrais gens. Alors notre petit Ronny va décider de torturer et de tuer sous l'oeil de caméras des danseuses de peep-show. Ce que la police, aidée par un inspecteur bien de chez nous, une journaliste un peu trop crédule et le patron de ces jeunes femmes ne vont pas laisser les choses se passer comme ça, non mais oh.


Avant toute chose, précisons que la majorité de la carrière de Jean-Claude Roy s'est faite derrière la caméra de films érotiques, voire franchement pornographiques. Un œil sur son wiki vous permettra de découvrir des noms de films très imagés. Et très franchement, cela se ressent.


Dès qu'un acteur doit mourir, il en fait trop, dans une débauche de gestes rarement vue. Ne vous attendez donc à pas un grand jeu d'acteurs. Les dialogues sont d'une platitude étourdissante. Et ce qu'il réussit le mieux à filmer, ce sont les scènes de peep-show, d'un voyeurisme bien amené. Il ne s'en sort pas trop mal en réalisation, ceci dit, il y a quelques beaux plans. Ou quelques belles filles à filmer, c'est peut-être ça.


Pas loin d'être raté, mais pas totalement. L'amoralité de Ronny accroche l'attention. Mais quel dommage de lui avoir donné un accent belge (?!), ou approchant. Il est bien plus convaincant en bon psychopathe taiseux. L'histoire se laisse suivre, ne serait-ce que pour le dépaysement d'avoir un thriller français en Corée. C'est un film policier un peu mal fini, voire pas fini sur les coins, c'est vrai. Mais il a une certaine ambiance poisseuse pour lui et un scénario qui, malgré tout, vaut quelques cacahuètes.

SimplySmackkk
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le 18 mars 2019

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