Je suis né avec des monstres en moi (complexe parasitologique)
Je me doutais fortement que les enfants représentaient le public cible, mais cela ne m'a pas rebuté, au contraire.
Avant d'aller plus loin, je précise que, du fait de l'histoire et de ma critique personnelle, il est fort possible que ma critique vous dévoile certains points de l'histoire.
L'histoire est de prime abord tout à fait banale: un jeune garçon un peu incompris s'embarque dans une aventure avec de gentils monstres. S'en suivent les péripéties habituelles me direz vous. Eh bien non. Il se met en place un magnifique jeu entre les monstres et l'enfant, celui-ci devenant leur roi. Il cherche alors à les rendre heureux, car le quotidien de ces monstres est bien sombre.
Ce qui rend ce film assez magique, c'est que chaque monstre est bien caractérisé par sa propre personnalité et son imprévisibilité! L'enfant roi doit donc composer avec chacune des personnalités instables et les comprendre.
Ce film peut avoir plusieurs lectures. On peut soit l'aborder comme un histoire inventée par un petit garçon. Cette version rend ce film tout à fait accessible à tout public. Mais j'y vois un deuxième sens, révélé par le titre anglais du film : "where the wild things are". En effet, chacun des monstres de Max représentent alors une facette de sa personnalité. Son histoire devient alors un parcours initiatique qui lui permettra d'évoluer et de comprendre les conséquences de son propre comportement.
La mise en scène permet de bien mettre en valeur la rêverie dans laquelle le spectateur évolue. Max le petit garçon rempli très bien son rôle d'enfant hyper-actif. Enfin, les monstres ont une superbe texture. On croit voir le chien dragon de "l'histoire sans fin" mais avec une fluidité de mouvement qui leur donne tout leur vitalité.