Ma critique du film "Hommes en noir II"

Lors de ma précédente critique portant sur le film Hommes en noir, je disais que Barry Sonnenfeld avait créé un univers de possibilités infini. En fait, je faisais allusion à toutes les idées originales et inventives que l’univers du film pouvait nous apporter. Il ne restait plus qu’à exploiter ces idées dans de futures suites. Est-ce que Hommes en noir II a su développer cet attribut à son avantage?


Cinq ans se sont écoulés depuis que Jay (Will Smith) a rejoint le MIB. Il doit maintenant enquêter sur une affaire de meurtre entre extraterrestres. Il apprend par l’unique témoin du crime (Rosario Dawson) que Serleena (Lara Flynn Boyle), une extraterrestre qui a pris l’apparence d’une mannequin de lingerie féminine, est à la recherche de la “lumière de Zartha”. Zed (Rip Torn) explique à Jay que c’était une affaire qui était supposée d’être réglée il y a déjà plus de vingt ans, et que l’agent qui s’était occupé de cette affaire n’est nul autre que Kay (Tommy Lee Jones). Jay doit donc retrouver Kay, lui redonner sa mémoire et trouver la “lumière de Zartha” avant que celle-ci ne s’autodétruise entraînant par la même occasion, la destruction de la Terre. Entretemps, Serleena prend d’assaut le Quartier Général du MIB et fait tout pour avoir la tête de Kay.


Non! Définitivement non! Le problème avec MIIB c’est qu’il essaie d’être meilleur que son prédécesseur tout en gardant ce qu’il l’a rendu célèbre. Le scénariste Robert Gordon nous sert pratiquement la même recette que le long-métrage de 1997, mais décide de doubler la dose. Le film comporte plus d’extraterrestres, plus d’humour (plus ou moins efficace), plus de “neuraliseur», et ce, dans une durée de temps plus petite. Résultat, le mélange déborde et l’on se retrouve avec un gros gâchis.


L’histoire demeure pratiquement la même; celle d’un méchant extraterrestre qui recherche un objet sur Terre. Le reste du film n’est qu’une chasse au trésor où les protagonistes suivent les indices qu’ils rencontrent sur leur chemin, entrecoupé de blagues répétitives sur le neuraliseur. Même la scène finale revient à une conclusion similaire au premier film. Le seul élément intéressant présent dans MIIB, c’est tout le processus entourant la déneuralisation de Kay, entraînant des clins d’oeil évidant à l’épisode précédent.


À cause de la trop courte durée du film, on sent que l’histoire de MIIB ne prend pas le temps de bien se développer ce qui occasionne plusieurs blancs dans le scénario. Le rythme du film se fait trop rapidement et la fin est trop précipitée comme si le réalisateur avait hâte d’en finir avec son film. Plusieurs personnages sont ainsi mal définis, notamment celui joué par Rosario Dawson. On sait très peu de choses sur son rôle malgré qu’elle tient une place importante dans l’histoire. Le plus sous-exploité est l’irritant Scrad/Charlie, l’extraterrestre à deux têtes interprété par Johnny Knoxville. Son personnage joue un peu le rôle de Second à Serleena et apparaît seulement lors de la première moitié du film. Dès que Kay retrouve la mémoire, Scrad/Charlie disparaît totalement du scénario et on ne le revoit plus jamais. Qu’est-il advenu de lui?


Outre le trio des hommes en noir (Kay, Jay et Zed), d’autres personnages qui ont marqué le premier film font leur retour dans ce deuxième opus. Premièrement, Frank, le chien qui parle, devient un sérieux personnage secondaire qui sera momentanément le partenaire de Jay. Certains spectateurs trouveront cette situation plutôt cocasse, mais pour ma part, je trouve ça ridicule. Cela entraîne beaucoup de scènes d’humour bas de gamme qui lassent au bout de cinq minutes. On revoit également les petits vers extraterrestres qui prennent également plus de place dans le scénario, malgré que leurs rôles sont quelque peu inutiles. Finalement, Tony Shalhoub reprend son rôle de Jeebs, le revendeur extraterrestre. Son apparition est fort apprécié et davantage comique que la dernière fois.


Hommes en noir II m’a profondément déçu. Comment est-ce qu’une série ayant un bon potentiel scénaristique peut tomber aussi maladroitement dans la banalité? Malgré cela, je continue à croire que la série Hommes en noir a un avenir prometteur dans le monde cinématographique. Il suffit juste d’avoir un bon scénario, ce que MIIB n’a malheureusement pas.

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le 8 juin 2019

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VHS_Guy

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