« Mes amis les ours », film des studios Disney de 1974, n’est pas une réelle surprise et se contente d’une production traditionnelle mettant en scène des animaux dans une histoire narrant l’amitié entre un homme et des oursons (bhein on avait deviné, c’était dans le titre…). L’œuvre se distingue aussi par sa démagogie à l’encontre du peuple des Indiens, avec un discours un peu maladroit sur la bienveillance des blancs envers les indigènes. En effet, on a parfois l’impression que les blancs sont les sauveurs et les défenseurs de la faune, lorsque les Indiens paraissent impitoyables et qu’ils assassinent des ours. À la fin, le blanc sauve les vieux sages de leur suicide collectif, mais bien sûr... Cette dimension affligeante de l’œuvre ne m’a pas convaincu, je dois dire que je ne suis pas fan non plus de l’usage des ours. On nous explique tout le long du film que les ours sont des animaux sauvages et qu’ils ne doivent pas être domestiqué, là encore, gros malaise puisqu’on devine que la production a forcément dressé ces bêtes pour le tournage…
Patrick Wayne (Leslie) est très bon. Les acteurs indiens, quant à eux, sont une calamité, bien sûr, d’apparence le contrat est rempli, mais leur jeu n’est ni fait ni à faire, surtout en ce qui concerne le chef de la tribu, qui ne laisse paraitre aucune émotion. D’une monotonie incroyable, il semble se demander tout le long du film ce qu’il fabrique dans ce cirque.
Je n’ai pas été emporté par l’œuvre, malgré ses quelques séquences émouvantes, et ses décors somptueux. L’histoire est trop sommaire et l’intrigue convenue enchaine des maladresses et fait preuve, d’une manière continue, d’une démagogie et d’une hypocrisie hors-normes.