Je fais partie des nombreuses personnes qui, il y a quelques semaines, sont tombées sous le charme de la bande annonce de « Minuscule – La vallée des fourmis perdues ». J'y avais trouvé de l'aventure, de l'action, du rire et de l'émotion. Tous les ingrédients propices à un bon moment de cinéma semblaient réunis. Ma seule inquiétude tenait dans le fait que l'intrigue est du mal à garder son intensité sur toute une heure et demie. A sa sortie, le vingt-neuf janvier dernier, les critiques se montrèrent particulièrement enthousiastes et unanimes. Il s'agissait là d'un petit bijou d'animation et d'inventivité. Ces éloges ont rapidement fait disparaître mes appréhensions et c'est donc avec appétit et curiosité que je suis allé voir l'opus réalisé par Thomas Szabo et Hélène Giraud.

Le site Allociné propose le synopsis suivant : « Dans une paisible forêt, les reliefs d'un pique-nique déclenchent une guerre sans merci entre deux bandes rivales de fourmis convoitant le même butin : une boîte de sucre ! C'est dans cette tourmente qu'une jeune coccinelle va se lier d'amitié avec une fourmi noire et l'aide à sauver son peuple des terribles fourmis rouges... »

Il est évident que ce film se veut familial. Les grands comme les petits y trouveront leurs comptes. En sortant de la salle après la séance, autant les enfants que leurs parents avaient succombé aux charmes de cette charmante coccinelle et de son acolyte fourmi. La durée de l'histoire est parfaite. Elle est suffisamment longue pour que le spectateur puisse vivre une grande galerie d'événements et suffisamment courte pour que l'intensité de la trame ne diminue jamais. Du début à la fin, j'ai été happé par ce voyage aux pays des « minuscules ».

La première partie de la trame est un long périple à travers la forêt. Les fourmis ont découvert une boîte remplie de sucres comme trésor de guerre. Néanmoins, le transport de l'objet n'est pas simple quand on ne mesure que quelques millimètres. Le petit groupe fait preuve d'ingéniosité pour mener à bien sa mission. Cela permet de découvrir avec gourmandise une succession d'idées qui se dégustent avec plaisir. J'ai été intrigué, j'ai eu peur, j'ai ri... C'est en effet un grand spectre d'émotions qui accompagnent les pérégrinations de cette boîte de métal et de ses sympathiques porteurs.

La seconde partie de l'histoire se concentre sur la guerre fratricide entre les fourmis noirs et les fourmis rouges. La fourmilière noire et son précieux butin sont attaqués par une armée imposant d'ennemis. Le combat apparaît disproportionné. Il est évident que j'ai pris parti pour les gentils, les noires. Les expressions faciales des deux camps délimitent de manière évidente le camp du bien et celui du mal. Les enjeux sont clairement établis. Tous les codes du siège d'une place forte sont respectés et habilement utilisés. Le suspense est toujours présent. Une réelle angoisse m'a envahi au fur et à mesure que la fourmilière était pilonnée. La défense des agressés exploite pleinement l'ensemble des objets de notre quotidien que les fourmis ont accumulé. Cela donne lieu à des moments très drôles et bien construits.

Néanmoins, la star du film reste une coccinelle. Elle occupe quasiment toutes les scènes pour mon plus grand plaisir. Graphiquement, elle est géniale. Elle est douce, sympathique, coureuse, serviable, etc. Bref, elle possède toutes les qualités du monde. Son épopée nous touche du début à la fin. Elle facilite notre immersion émotionnelle dans l'aventure. Même si la recette est un classique du genre, il est toujours agréable de voir le plus petit des petits décider du sort d'un enjeu qui apparemment devrait le dépasser.

Pour conclure, je me dois d'évoquer la qualité de l'animation. Les personnages possèdent une identité graphique forte. De plus, l'intégration des protagonistes dans un univers naturel et réel est autant une prouesse technique qu'un plaisir pour les yeux. Vous l'aurez compris, « Minuscule – la vallée des fourmis perdues » m'a conquis. J'en ai pris plein les mirettes du début à la fin. Je suis sorti de la salle avec le sourire et le cœur rempli de joie. Ce n'est que plus tard que j'ai appris que ce long métrage est le prolongement d'une série de vignettes télévisuelles d'un programme pour enfant. Je pense que je ne tarderai pas à me laisser tenter par l’œuvre originale pour retrouver cette magie si dépaysante et sympathique. Mais cela est une autre histoire...
Eric17
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le 28 mars 2014

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Eric17

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