J'ai été plutôt agréablement surprise par ce volume IV, comme d'ordinaire cet opus renouvelle complètement la saga ou presque, le héros n'est plus un jeune premier, il commence à accuser de l'âge et surtout on sent une certaine lassitude, plus rien ne l'étonne, et son comportement est à la limite du mec suicidaire. Il y a une sorte de maturité dans ce volume, la trahison assez courrante dans les MI est ici traité comme quelque chose de normal, le mélange entre la culpabilité et le désir de vengeance se mêle au besoin d'être un héros. Mais voilà le gros problème du film est un scénario assez faible, qui tente de nous faire des retournements de situations un peu tordus et des révélations assez vaines purement anecdotiques, restant très simple. Ce qui le sauve? La mise en scène est assez épurée que ce soit dans l'image ou l'action, la simplicité de la mise en scène est en revanche n'enlève rien au génie des scènes d'actions qui m'ont rappeler Die Hard, par le fait qu'ils s'en prennent tous pleins la gueule, et en particulier Tom Cruise, il se prend de sacré gamelles, et dans une scène de baston finale on a clairement l'impression qu'il s'est cassé à peu près tous ses os. Impossible de ne pas songer à James Bond, tant ce film par la musique, l'illustration des lieux, la guerre froide le retour, et sa mise en scène fait un véritable hommage aux James Bond de la belle époque. Des scènes d'actions hallucinantes, de très belles images, une humanisation du héros, une simplicité et un très bel hommage à James Bond voilà les bons points du film. Ses faiblesses? L'inutilité de certains personnages: le flic russe nous offre une scène brillante mais s'avère complètement inutile en seconde partie du film, la fin un peu vaine qui tente de raccorder avec le 3 (était-ce vraiment utile?), l'oubli de certains personnages (la mort du ministre américain plombé par les flics russes? personne n'en parle!). Mais le film nous offre exactement ce à quoi on s'attend, et même un peu plus, adieu les masques on peut s'en sentir un peu frustré mais le peu qui est utilisé est parfaitement fait, moins de mascarade et de jeu, plus de réalisme, et un superbe hommage aux James Bond.

A noter: La scène avec la fusée de détresse sous l'eau. OK c'est irréaliste, mais 1 on aurait pu nous la jouer à la ALIAS allons siphoner l'air des pneus, 2 ils auraient pu nous la jouer plus réaliste genre un canardement dans la rue ça passe pas innaperçu, non, au lieu de ça, Tom Cruise balance une fusée sur un cadavre et l'envoie en distraction. C'est pas réaliste du tout, et en même temps après coup, il explique son action purement instinctive, mais qui fonctionne, parce que effectivement quand t'a une mitraillette dans les mains t'es pas là pour viser et réfléchir avant, tu canarde!
Autre scène magistrale, quand Tom Cruise, à Dubaï, quitte les serveurs en se lançant dans le vide à la Die Hard, pour réaliser que le filin qu'il a utilisé est trop court, là il se jette dans une cascade époustoufflante (à noter que déjà la scène d'escalade est capable de vous donner le vertige) se prend l'encadrement de la fenêtre dans la gueule, aie, se pète la gueule, les autres le rattrape inextremis, et là tu as Simon Pegg qui entre et se vante d'avoir réussit de peu, puis demande ce qu'il a manqué, l'une des scènes les plus drôles du film.
Encore une scène assez drôle, celle dans l'hôpital où le flic russe veut interroger Tom Cruise, bon on se demande bien pourquoi c'est lui qu'il recherche, il est vrai que c'est assez con de soupçonner les américains, sauf qu'en même temps un espion américain qui sort de taule et dirige une mission catastrophique (belle apparition du méchant d'ailleurs) je sais pas vous, mais moi je trouverais ça très suspect d'autant qu'il y a eut quand même une belle explosion et c'est pas des amateurs qui auraient pu faire ça. Et donc pour revenir à la scène, il tente de s'enfuir par la fenêtre, colle le mur, et là vise une belle en bas... la discution est assez fine et drôle, sans doute la meilleure scène du film.
Gobalement j'ai souligné ces points parce que malgré le côté suréaliste présent dans chacune de ces séquences et de nombreuses autres, le film se rattrape toujours, et retombe sur ses pattes, un peu comme Tom Cruise qui fait des voltiges, se casse la gueule, comprend pas toujours à temps les actions du méchant mais finit par se récupéré.

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le 5 janv. 2012

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