Mission Impossible. La série cinéma qui propose un imaginaire que peu d'autres gros budget ont encore.
Malheureusement, elle s'affadit et s'uniformise depuis le 3. Notez d'ailleurs que les sociétés Chinoises en début de film donne un côté très Made in China à la réalisation en série du cinéma.
Le quatrième proposait déjà une image plus sage comparé à la folie de ses illustres prédécesseurs. Chaque réalisateur démultipliait à sa manière sans jamais tomber dans le gratuit et l'inutile – même John Woo, si si je vous assure – les pistes et les faux semblants.
Depuis les masques sont simplement devenus un passage hommage obligé. Attention, ce MI Rogue Nation contient tout de même une merveilleuse séquence d'opéra avec faux semblants et confusion bien présent.
Le film d'ailleurs présente une autre scène à couper le souffle. L'expression n'a jamais été plus vraie tant la salle retenait elle aussi sa respiration dans un silence rare vu la transformation des cinémas en restaurant. Ethan Hunt se fait carrément happer par l'abîme dans laquelle il saute pourtant allègrement depuis des décennies.
Indiana Jones est mort depuis longtemps.
Les James Bond sont des navets depuis les débuts. Excepté Goldeneye qu'on peut lier au premier Mission Impossible de De Palma dans son sens du décalage, l'hélico dans le tunnel sous la manche et le tank dans Moscou, les trahisons etc.
Le système Jason Bourne s'est épuisé lui même en trois films.
À de rares exceptions la science fiction est bouffée par les super-héros fabriqués en série ou les suites ridicules qui d'ailleurs sont sous influence de la superpuissance Marvel/Disney (Terminator Genesys et Jurassic World levez-vous svp)
Il reste dans MI5 des scènes (même des plans comme cette amazone vengeresse chevauchant son adversaire) qui nous marqueront les esprits et c'est en cela que le film peut tenir la tête haute face au reste du cinéma.
Le héros n'a pas vocation à être chloroformé (nous non plus, vu comme les films peuvent être soporifiques).
Il sort d'ailleurs de son bocal en verre et y enferme le méchant, le vrai et originel, celui à pommettes saillantes.