Je vois, je vois...

On n'en reviendra jamais à quel point Colin Hanks peut ressembler à son père jeune, il ne peut pas renier le papa (producteur de ce film, d'ailleurs). Sans s'extasier jamais, on ne s'ennuie pas devant Mister Showman, car le récit de ce mentaliste intriguant est bien mené (arnaque, vrai don de clairvoyance, un peu des deux ?), et l'on veut en connaître l'issue (surtout qu'il s'agit d'une histoire vraie librement inspirée de la vie du mentaliste, plus connu aux États-Unis qu'en France). Par contre, même si vous êtes médiocres en anglais, on vous conseille vivement de visionner le film en VO car les doublages sont catastrophiques (on se croirait dans un film de second plan, le résultat est fade au mieux, risible au pire...). On aura vu John Malkovitch meilleur dans d'autres films (ce qu'il peut cabotiner...), de même que Emily Blunt, mais les invités (qui sont plutôt connus outre-Atlantique qu'en France, vu le nombre de fois où les "himself" du générique nous ont fait dire "mais c'est qui ?"), restent agréables. Un gentil petit salut de Tom Hanks est même assez drôle. Autrement, on s'intéresse plus au scénario qu'à la qualité du film (le film aurait quand même pu être plus soigné, à bien des niveaux, dommage...), et la fin est sympathique, dont l'épilogue est instructif. Assez piètre sur le plan qualitatif, Mister Showman nous apprend tout de même les grandes lignes de la vie de ce mentaliste méconnu en France.