Mommy par Vespertine

Et un ticket pour la montagne russe émotionnelle de Xavier Dolan, un !

Difficile de faire une critique du film, je ne ferais que répéter les avis déjà postés et si bien exprimés. Difficile aussi parce que « Mommy » est une claque. Que dire quand on est tout chamboulé par ce que l'on vient de voir ? Un film qui te prend aux tripes et qui ne te lâche plus. Bouleversée par ce duo, Diane et son fils Steve, puis par le trio avec Kyla.

Trois individus qui ne sont jamais misérables ou pathétiques dans leurs combats du quotidien. Portés par l'amour, l'entraide et l'espoir qui les lient, ils vont vivre des moments de grâce. Et la grâce touche le film avec ces scènes magistrales qui marqueront l'histoire du cinéma, de mon humble avis. La mise en scène de Dolan est maîtrisée. Elle n'est pas là pour faire jolie. Ni pompeuse, ni démonstrative, elle sert au propos du film. Le cadrage carré est là pour une raison. Les nombreux gros plans sont là pour une raison.« On ne change pas » de Céline Dion, « Wonderwall » d'Oasis et autres titres populaires sont là pour une raison. Le tout dans une ambiance où plane le fantôme « American Beauty ».

Le trio d'acteurs est exceptionnel. Anne Dorval est attachante en mère courage et Suzanne Clément touchante en voisine fragile et énigmatique. Antoine-Olivier Pilon, dans le rôle de Steve, ado bipolaire hyperactif et violent, te coupe le sifflet, le passage de la douceur à la colère est saisissant.


Cela faisait longtemps que je n'avais pas été bousculée par un film.
Happée par la scène finale, scène qui reste gravée sur la rétine un bon petit moment.