Un film de Jay Roach avec Ben Stiller, j'avais toutes les raisons de l'avoir évité à sa sortie, mais par un alignement malsain de planètes, je me retrouve à le regarder aujourd'hui et le plus grand compliment que je peux lui faire est qu'il est moins navrant que ce à quoi je m'attendais.
Le postulat est d'une simplicité confondante : 'Greg' Focker (Ben Stiller) est un homme simple au grand cœur, mais un peu maladroit. Lorsqu'il rencontre sa belle famille, il découvre que son beau-père Jack Byrnes (De Niro) est un ancien agent de la CIA au tempérament difficile.
Ben Stiller est dans sa zone de confort, entre "Marie à tout prix" et "Zoolander", il est au sommet de sa gloire et incarne un sympathique benêt comme il sait bien le faire. Je ne l'ai personnellement jamais trouvé très drôle, mais je le préfère tout de même nettement à Adam Sandler, dans le même registre.
De Niro est clairement l'attraction principale et porte le film sans aucun effort, grâce à son charisme tranquille et le contraste entre l'absurdité et des situations et son aura de badass mafieux issu d'une longue carrière dans de purs rôles dramatiques. Malheureusement, ce film marque aussi un tournant dans sa filmographie, vers de la comédie populaire bas du front, mais ce n'est pas une raison pour bouder son plaisir.
Je n'ai pas grand-chose à redire sur les premières 45 minutes : la confrontation entre nos deux protagonistes et les tensions qui s'ensuivent. C'est plutôt rigolo et le script se nourrit de tous les clichés de la rencontre avec la belle famille, en enchaînant conversations gênantes et gags potaches avec un bon sens du rythme.
Ça se gâte dans la seconde partie, quand le film en rajoute une couche avec toute une panoplie de seconds rôles superflus, et se sent obligé d'en faire des tonnes, avec des gags de plus en plus énormes.
Il y a encore quelques bons moments, mais certaines scènes s'éternisent (la 'course' de voitures), d'autres sont un peu hors sujet (l'embarquement à l'aéroport) et en plus de toutes les blagues qui tombent à plat, le film manque de souffle pour atteindre sa durée règlementaire.