Je le découvre à l'instant en dvd, rien qu'au menu à ses images cut du film je me dis tiens il y a du Lelouche il y a du Sautet, Maïwenn a tourné avec l'un et doit admirer l'autre : un homme + une femme = une vie ou des morceaux de vie = je t'aime = je t'aime plus = on s'est aimés. Oui le plus grand des connards finis a le droit de se faire aimer aveuglément et inversement, ici c'est elle qu'un amour empoisonné détériore à l'intérieur et à l'extérieur, il s'agit de sa réparation, du temps de l'effort qu'elle met à tenter de se réparer, du temps qu'il lui faut pour guérir un peu de l'histoire chabada qui la lie à lui le beau salaud le grand salaud le salaud aimé le salaud haï. Elle en Emmanuel Bercot est aussi resplendissante émouvante aveuglée vivante irremplaçable que la Romy Schneider d'Une Histoire Simple, un accomplissement de comédienne/de femme dans un rôle accompli. Elle on la suit elle est de tous les plans, c'est son odyssée sentimentale sa vie morcelée : elle désappointée paniquée devant nous avec son tube de colle à recoller la vie brisée. À la croisée de la reconstruction des réminiscences elle en portrait de femme elle en femme succombée elle entrain de se remettre à vivre, elle qui ne cessera pas d'aimer son roi en se demandant pourquoi, elle au visage traversé de souffrances de doute, elle au visage sombre et puis lumineux. Il est impossible d'oublier le dernier plan de ce visage de femme en Romy Schneider dans Une histoire Simple / peut-on oublier le dernier plan de ce visage d'Emmanuelle Bercot dans Mon Roi, non itou.