Un joli film qui ne manque ni de drame, ni de beauté humaine, ni de leçons de vie, ni... de longueurs. En effet, Monsieur Schmidt a beau compter le talent de Jack Nicholson (magistral et grand Monsieur, comme toujours) et le grain de folie de Kathy Bates (qui fait tomber la chemise pour ce rôle ! Audacieuse séquence du jacuzzi !), il n'en est pas moins long, un bon quart d'heure voire une petite demi-heure de moins n'auraient pas été du luxe. Sans toucher la grandeur d'âme du film (les débats existentiels qui filent le film sont crus et durs), les quelques coupes auraient pu être lors des dialogues qui s'éternisent ou juste avant le choix de tracer la route, car l'on attend fermement ce passage qui se fait désirer. Mais le film se termine en une leçon de vie éthique et morale qui pourra vous tirer une larme. On s'émeut aussi du scénario qui souligne la résilience de ce vieil homme acariâtre qui n'avait que sa femme pour râler et donner un sens à sa vie, qui se transforme en une volonté de faire le bien et de remplir sa vie par sa première bonne action, un régal... Le dessin en tant que preuve de son accomplissement et d'un tout nouveau (voire même premier !) sens à sa vie, nous met une claque en même temps que Monsieur Schmidt... Une belle fable humaine qui aurait mérité d'être plus concise pour taper encore plus fort dans les émotions des spectateurs, mais reste un moment tendre à partager au moins une fois...