Mouretsu Pirates: Abyss of Hyperspace par Ninesisters

Cela ne se remarque pas forcément au premier abord, mais j'ai une tendresse particulière pour cette licence. Donc le film attirait ma curiosité, mais sans pour autant que je l'attende avec impatience.

L'histoire. Ben en gros, d'un côté Marika et sa bande luttent contre un conglomérat galactique, et de l'autre, elle aide à un jeune garçon pourchassé par ce même conglomérat. Et si je mets les deux en parallèle alors qu'ils semblent très liés, c'est non seulement car les raisons pour lesquelles ils le pourchassent sont évasives et tordues - soit ils sont franchement parano, soit ils ont des voyants parmi leurs salariés - mais surtout parce qu'on s'en fout, hein ! Autant le conglomérat, tout ça, c'est dans la lignée de la série, autant le garçon qui recherche son père, dans une vague copie bourrée d'incohérences du premier arc, cela ne présente aucun intérêt. Or, le film commence par ça, et pour accrocher le spectateur, j'ai connu mieux. C'est surtout l'attachement à des personnages et un univers déjà connus qui m'a permis de tenir.

La série fonctionnait sur sa propre logique, en grande partie grâce à ses protagonistes, et chaque arc partait d'un postulat intriguant même si la conclusion s'amusait à trahir les attentes générées par ce même postulat. Là, j'ai plus eu l'impression d'une trame inédite insérée aux forceps dans l'univers de Môretsu Pirates, sans vraiment prendre en compte ses spécificités narratives, et dont le format ne permet pas de mettre en valeur chaque personnage, hormis le gamin. Seul hommage à son esprit parfois horripilant : les membres du club passent plusieurs minutes à se dire qu'elles aimeraient aider Marika, mais qu'elles ne savent pas comment et qu'elles n'ont pas de vaisseau pirate... alors qu'elles n'ont eu de cesse de parler du Odette II depuis le début ! Ça, par contre, c'est typique.

Certes, cela fait plaisir d'avoir du rab de Môretsu Pirates. De revoir Marika, Lynn, Gruier, et toute la bande. Et de les voir affronter une menace dans leur corde, avec un ou deux morceaux de bravoure. Mais j'y ai trouvé plus les défauts que les qualités de la série (que j'ai revu récemment), et un scénario globalement peu passionnant. Donc merci quand même pour ce bonus, mais dommage.

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