Nicky Larson : Private Eyes
6.7
Nicky Larson : Private Eyes

Long-métrage d'animation de Kenji Kodama (2019)

Nicky Larson, l’obsédé le plus célèbre du monde de l’anime, est de retour, dans un long métrage lamentable. Je vous mentirais si je vous disais qu’il m’avait manqué, en réalité le programme télévisé n’était pas mon préféré dans les années 90. Bien au contraire, je détestais déjà tout ce qu’il véhiculait. Une analyse simple et rapide de l’œuvre nous permet de conclure sans difficulté que cette série est un ramassis d’obscénités et d'idioties. Nicky Larson est une sorte de prédateur sexuel qui traite les femmes comme des morceaux de viande, et tout cela est exposé comme une vaste blague. Désolé, mais ça ne m’a jamais fait rire, je dirais même que ça me désole. D’ailleurs, le running gags de la masse est largement périmé depuis toutes ses années. Ce n'est ni drôle ni percutant, juste barbant à mort. En ce qui concerne le contenu du film, ce n’est qu’un épisode à rallonge, sans inventivité et sans aucune originalité. Les rebondissements n’en sont pas, l’action est lente et désespérante, les dialogues sont vides, l’histoire et l’enquête ne valent pas un clou.


Reste que l’animation est parfois (je dis bien, parfois) satisfaisante. Quoi que l’immobilité des images et l’usage des boucles animés auront vite fait de nous achever. Le film est l’exemple typique d’une production au rabais, usant de méthodes qui vont contre la définition même du mot animation (Le B.A.-Ba de l'anime). Pourtant, certaines séquences sont bien dessinées, et valent tout de même le coup d’œil. Cela, bien sûr, ne suffit pas à nous faire passer un bon moment.


Ça faisait longtemps que je ne m’étais plus autant fait chier devant un film d’animation. Le recyclage éhonté de cette série est une très mauvaise idée, notamment en raison de son identité esthétique démodée (à l’image du look de Nicky Larson).


Je ressors de ce film avec l’impression d’avoir perdu mon temps. Par ailleurs, il m’a donné la migraine. En conclusion, l’œuvre saura peut-être contenter les fans originels, quant à ceux qui n’aimaient pas la série de base ils ne changeront pas d’avis après avoir vu cette grosse daube assumée.


https://www.cineanimation.fr/

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le 16 déc. 2020

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Casse-Bonbon

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