Sorti en 2024, Night Swim de Bryce McGuire tente de revisiter l’horreur domestique en l’immergeant dans une piscine de banlieue.
Je reconnais quelques fulgurances de mise en scène : l’utilisation de la surface de l’eau, des reflets et de la distorsion visuelle crée parfois un léger malaise. Mais ces bonnes idées surnagent difficilement dans un océan de lieux communs. Le développement narratif coche toutes les cases du film de genre formaté, sans imagination ni prise de risque, exactement ce que je reproche trop souvent aux productions horrifiques actuelles.
Les personnages, eux, semblent écrits avec la profondeur psychologique d’une algue. Le fils du couple, en particulier, enchaîne réactions absurdes et décisions sans logique, ce qui casse toute immersion. Les flashbacks n’arrangent rien : leur esthétique criarde et datée donne l’impression de regarder une reconstitution cheap tirée d’une série télé des années 2000.
Et quand le film tente de convoquer des images fortes, il puise dans ce qui existe déjà. Le monstre coincé dans l’évacuation évoque sans subtilité le clown de Ça, certaines scènes autour du bateau rappellent les adaptations de Stephen King, et l’ensemble donne l’impression d’un collage sans identité propre.
Au final, je ne le recommanderais pas : ça barbote, ça remue vaguement, mais ça ne provoque rien d’autre qu’un léger soupir de lassitude.