Ratage total qui équivaut à regarder "un accident de train au ralenti" et devant lequel le spectateur peine à trouver les germes de la "grande œuvre" à venir de son réalisateur, No blood no tears est une sous-sous-sous série B en mode "Guy Ritchie du quart monde", comme si elle avait été réalisée par un autre.
Et c'est assez symptomatique de la première partie de la filmographie de son réalisateur, qui semble très révélatrice du système de production du cinéma coréen tout entier. Alternant grosses machines transparentes aux emprunts ringards et films de genre énervés, sans jamais pouvoir y déceler la patte d'un auteur. D'ailleurs, peut-on réellement qualifier Seung-wan Ryu, d'auteur ? Avant 2010 et The Unjust, clairement pas. Depuis, ça va beaucoup mieux.