Décider de voir le nouveau film de Michael Bay peut paraître étrange. Mais quand la critique étrangère parle du meilleur de ce réalisateur, notre curiosité est piquée. Pas de « boum boum pan pan » et d’effets pyrotechniques dans No Pain No Gain mais une réflexion sur le rêve américain. Pari gagnant ?

Le cadre n’est pas loin des habituels blockbusters américains : des culturistes, des filles, de l’argent. Mais cette fois, la trame est moins belle. Pas de héros ou de princesse à sauver mais le parcours de Daniel Lugo (Mark Wahlberg), coach sportif et culturiste qui ne veut pas rester dans sa condition d’homme lambda et veut approcher du rêve américain. Associé à son ami Adrian Doorbal (Anthony Mackie) et au gros bras Paul Doyle (Dwayne Johnson), ils vont kidnapper une grosse fortune californienne, la torturer et la dépouiller de tous ses biens.

Déjà, Bay vogue à contre-courant de ses autres films. Personne n’est gentil et sans reproches même le pauvre bougre kidnappé. Le réalisateur ne s’arrête pas à ça et en plus de n’utiliser aucun effets à grands spectacles qui sont sa spécialité, il ose même une critique de la société américaine, composée de gens prêts à tout pour atteindre le fameux rêve américain.

On apprécie aussi les quelques trouvailles, comme une utilisation originale de la voix-off qui nous plonge dans la tête des différents protagonistes. Ou encore l’utilisation de l’image de Dwayne Johnson et Mark Wahlberg, gros bras au grand cœur dans leurs carrières, devenus ici de pathétiques truands. Ils montrent une fois de plus, qu’ils ont en plus de leurs biscottos, beaucoup de talent.

Évidemment, le film n’est pas exempt de défauts : les longueurs (plus de 2h de film) sont nombreuses et le trio de kidnappeurs a une image parfois trop sympathique, alors que leurs actes sont répréhensibles. Cela a provoqué d’ailleurs une polémique aux USA, car étant basé sur des faits réels, le véritable kidnappé a insisté sur la cruauté de ses tortionnaires qui est totalement absente du film. L’humour prenant trop le pas sur la violence des situations.

Malgré tout, on peut estimer que Michael Bay a réussi un film intéressant, avec des acteurs à contre-emploi. Il a d’ailleurs insisté sur la liberté fictionnelle qu’il a voulu prendre par rapport aux évènement réels.
LoïcSmars
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le 6 janv. 2014

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