Le point de départ du film pose d’emblée le sujet : Simone Segre (Alessandro GASSMAN), chirurgien,


dont le père est un rescapé des camps nazis (matricule tatoué sur son avant-bras)


, fait du kayak en rivière le long d’une route. Il entend un accident de voiture et rejoint la route pour porter secours ; il place un garrot à la cuisse du conducteur accidenté, Antonio Minervini, ancien camionneur puis l’enlève après avoir découvert une croix gammée tatouée sur sa poitrine. Il prévient les secours mais l’homme est mort à leur arrivée. Un très beau film, sobre, plein de retenue et de nuances, qui parle de dette morale, de réconciliation père-fils mais aussi d’apaisement entre néo-nazi et juif, avec une fin mitigée. Un film actuel qui montre l’existence, encore en 2020, de mouvements néofascistes, 75 ans après la mort de Benito Mussolini. On peut regretter que le personnage de Simone Segre ne soit pas plus fouillé :


célibataire et sans enfants certainement, d’autant qu’il est difficile de comprendre qu’il puisse tomber amoureux de Marika, seule femme du film à l’univers masculin.

bougnat44
8
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le 23 mars 2021

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