Horreur, infâmie, damnation.
"Nos jours heureux" est une bouse franco-française qui fait passer, sous des dehors de comédie, des morales moyen-âgeuses et assez douteuses.
D'abord on a le noir, qui est forcément un guignol, qui s'habille n'importe comment, qu'on ne prend pas au sérieux. Forcément hein, en bon franco-français qu'on est on apprécie les noirs mais quand meme pas trop. Et n'oublions pas que les noirs se nourrissent exclusivement de maffé, c'est bien connu. Dans le même genre, quelques touches d'arabes par ci par là, pour faire du politiquement correct. Qui eux aussi ne bouffent que du couscous et des pâtisseries sucrées. Et qui ne rêvent, pour les gamins, que de se taper la blonde du groupe. Quelle avancée sociale celà doit leur donner, un tel symbole d'intégration, que c'est touchant ! Si vous me cherchez, je suis partie vomir.
Le rôle des femmes est rédhibitoire au possible. Gerbant. Blessant. Macho. La totale en un film.
D'abord on a la grosse. La grosse est elle est pas très belle, mais elle est gentille, et pas trop conne, faut bien compenser. Elle se tape bien le noir mais entre rejetés à la limite ça peut passer, ça aurait trop choquant de la voir avec le BG irréprochable, OF COURSE. Et merci pour le petit moment humiliant, lors du face à face avec un gamin, où elle lui dit "tu sais si j'avais 13 ans j'aurais bien voulu sortir avec toi " "Ah ben... Pas moi". Sympa le vent par un gosse, je pense que toutes les nanas rondes de la terre apprécient ce genre de morale.
Surtout quand on la compare ensuite à la nana belle et qui peut tout se permettre, parce qu'elle est belle, alors peu importe si c'est une peste hein. Tous les mecs sont à ses pieds, elle est super conne, mais face à une belle tronche et un beau cul on s'incline. Surtout que madame nous expose qu'avant elle était obèse et pesait 85 kilos (obèse à 85 kilos ? Hmmm merci pour toutes les femmes qui font ce poids là et ne sont pas du tout obèses ! ) et que personne la regardait, mais que maintenant elle pouvait faire ce qu'elle voulait. Mais peu importe, l'honneur est sauf, elle se tape le BG, elle se tape le héros, tout va bien, exit sa dure vie "d'obèse" maintenant qu'elle peut pécho à tout va. Absolument génial comme message pour toutes les meufs de la planète.
La timide, qui sort du lot, qui a du mal à s'intégrer, doit, pour être acceptée, devenir une vraie petite pétasse sur les nerfs et totalement hystérique. Charmante image une fois de plus de la femmme.
Un dernier mot à dire sur les nanas. Elles ne sont là que pour remplir leur rôle de "trophées" entre hommes, qu'ils s'échangent. A coup de petits conseils à la limite du supportable ( "quand tu lui fais la bise, détourne la tête, même si elle est pas d'accord t'auras un bisou comme ça, ça marche à tout les coups ! ") et de bagarres masculinosmasculines remplies de testostérone, comme un vautour se battrait un bout de viande, pour savoir qui se tapera miss super bombasse. Morale à vomir.
Ensuite, y a aussi le rôle du petit pédant prétentieux, insupportable et horripilant. Pourquoi un gamin qui aurait forcément de la culture doit être ainsi un marginal détestable ? Un gosse qui a de la culture ne prend pas forcément les autres de haut, n'est pas un "fils de". Et en avoir dans le crâne ne fait pas forcément des gens des marginaux.
Coup de grâce quand à la fin, parce que c'est un truc français et que en France mine de rien faut qu'on soit un peu sérieux on peut pas déconner tout le temps, il y a la petite phrase "dernier été passé avec mon père". Ben ouiiii rire c'est pour les lopettes la vie c'est pas ça les kikis, on est en France là, le pays des antidépresseurs, faut bien le rappeler parfois. Et la fin qui se voudrait une "belle morale" alors que, vis à vis de l'évolution du personnage que j'ai dit plus haut, c'est absolument gerbant.
Bref. Je pourrais encore baver des siècles sur cette immonde infamie qui se veut poilant et très léger, et qui ne se rend, je pense, même pas compte des relents de pourriture qu'elle traine dans son sillage. Une ode à la marginalisation des personnes différentes, et à la restriction de tous dans des cases.