En réalité, un film hongrois traitant de Dracula précède de peu d'années ce film. Ici, Dracula s'appelle Orlok, pour des problèmes de droits. Mais on retrouve bien la trame de ce cher Bram Stoker.
Dans mon cycle horreur, ce film se situe dans la catégorie incontournable et il faut reconnaître que c'est mérité.
Bien sûr, le jeu des acteurs est terriblement daté (mais peut aussi faire partie du charme du film), bien sûr, les effets spéciaux (si tant est qu'on puisse les qualifier ainsi) sont rudimentaires, bien sûr, certains ressorts dramatiques semblent factices.
Mais l'ambiance gothico-expressionniste proposée par Murnau s'avère plutôt efficace pour retracer une certaine terreur. En tout cas, notre héros un peu niais (en réalité, le héros, c'est sa femme), a toutes les raisons d'avoir peur, parce que le château du comte n'inspire pas une totale sérénité. De même, le comte ne semble pas tout-à-fait catholique (façon de parler, tant la religion chrétienne est très présente dans ce film).
On peut également apprécier toutes les trouvailles qui donnent à ce film toute son ambiance un peu fantastique : passer le film en accéléré pour montrer que la calèche du vampire va très vite, les jeux d'ombres et de lumières pour signifier des gestes horribles sans qu'on les voit réellement (notamment les mains griffues s'emparant d'un coeur), les stop-motion pour rendre la démarche de Nosferatu encore plus inquiétante.
Passage obligé.