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La curée des camarades
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Stocker, 35 ans prépare son combat face à un jeune de 23 ans, d’abord dans sa chambre d’hôtel avec sa femme puis dans les vestiaires moites et sombres avec d’autres boxeurs.
Pendant ce temps son entraîneur fait un arrangement sans le prévenir, considérant qu’il est trop vieux et donc qu’il n’a aucune chance : il devra se coucher.
Pour son neuvième film, Robert Wise nous fait littéralement vivre ce combat. Caméra à l’épaule, il ne lâche (presque) jamais Stocker, de sa préparation d’avant-match où défilent les autres boxeurs ainsi que son attente et son envie de voir sa femme qui désapprouve la boxe dans le public, comme d’habitude, puis sur le ring « en temps réel » où l’on se croirait avec les deux boxeurs tant c’est magnifiquement et crûment filmé.
C’est un portrait puissant, dur, attachant et humain qu’il nous livre, montrant les combats physiques et psychologiques de Stocker, son combat contre lui-même, son estime, son envie de sortir de son statut de « loser » et sa dignité. Toujours réaliste, Wise met en scène une atmosphère sale et humide où l’on sent l’odeur du vestiaire puis de la corruption. C’est de plus en plus intense et électrisant, notamment sur le ring et après, et l'on ressent aussi de la mélancolie dans l’atmosphère.
Le noir et blanc est remarquable et Wise utilise bien les jeux d’ombres et de lumières. Sa façon de filmer, caméra à l’épaule, permet de nous immerger dans cet instant de vie, juste une soirée, de ce personnage. Robert Ryan est d’ailleurs excellent, donnant une vraie touche d’humanité à son personnage, comme l'ensemble du casting d'ailleurs.
Nous avons gagné ce soir se révèle être une petite perle de film noir, à la fois intense, puissante et réaliste, bénéficiant de la maestria de Robert Wise et du talent de Robert Ryan.
Une très grande oeuvre.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Répertoire : Mes réalisateurs et Les meilleurs films des années 1940
Créée
le 9 juin 2014
Critique lue 662 fois
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