Le bonheur des autres

Ce premier film réalisé par Éric-Emmanuel Schmitt sorti en 2006, n'est vraiment pas terrible ! On ne peut pas dire que je sois spécialement un grand fan de l'auteur, j'ai bien aimé "Oscar et la dame rose" et son adaptation au cinéma (second film de Schmitt d'ailleurs), ainsi qu'un autre bouquin que j'ai lu de lui et dont le titre m'a échappé. Mais bref, je ne m'attendais donc à rien de précis avec ce film et j'ai tout de même été déçu ! Néanmoins, je voyais un peu le coup venir ! Effectivement, croyant que le film était l'adaptation du recueil de nouvelles "Odette Toulemonde et autres histoires", j'ai lu le bouquin avant ainsi que donc la nouvelle homonyme. Et cette dernière faisait partie des moins fournies du bouquin (pas en termes de pages mais en termes d'éléments intéressants), bien que les autres soient également, dans l'ensemble, relativement décevantes, même si certaines sortent du lot. Et, en réalité, j'ai appris que c'était finalement la nouvelle qui était une novélisation du film. Mais une novélisation d'un film de plus d'une heure et demie résumé en une trentaine de pages, force est de constater que le film n'a pas grand-chose à offrir ! C'est ça que je reproche au film car si la nouvelle n'est pas dingue, elle n'est pas non plus ennuyante sur la durée, ce qui n'est pas le cas du film ! Le film possède en effet beaucoup de passages assez longuets car le scénario n'a pas grand-chose à offrir, tout simplement ! C'est ici l'histoire d'un écrivain qui se rend compte que son lectorat ne se compose que de smicardes collectionneuses de poupées et de photos de crépuscule. Mais lorsqu'il tombe sur la lettre de l'une d'elle, il fonce la retrouver pour échapper à son environnement familial et de travail. Une sorte de romance quoi en gros, dans un univers fantaisiste. Effectivement, on voit bien la patte de l'auteur à l'écran, dans sa mise en scène (notamment avec ses nombreuses métaphores et mises en images de la psyché des personnages, ce qui sera d'autant plus appuyé dans son second film) et dans l'écriture de ses personnages. Enfin bref, comme dit précédemment, le scénario n'est pas très fourni, il reste tout de même deux/trois scènes plutôt bien foutues mais sinon, ce n'est pas bien passionnant et surtout inutilement étalé sur plus d'une heure et demie ! Je pense que c'est un scénario qui tient, comme nous l'a prouvé Schmitt d'ailleurs dans sa nouvelle homonyme (en se tirant d'ailleurs lui-même une balle dans le pied), facilement en une demie-heure. Concernant les acteurs, nous retiendrons surtout Albert Dupontel et Catherine Frot qui correspondent très bien aux personnages ! "Odette Toulemonde" est donc un film qui est, dans le fond sympathique, mais qui reste surtout bien pauvre.