Office Killer
5.6
Office Killer

Film de Cindy Sherman (1997)

Pas sûr de bien comprendre comment ce navet affligeant qui ne dépasse pas les 15% sur Rotten a pu finir avec une note de 7 sur SensCritique, mais encore une fois, ma confiance aveugle en SC m'a joué des tours.


Tout d'abord n'ayez pas peur de vous faire spoiler car ce thriller est absolument dénué de tout suspense, puisque vous suivez de bout en bout les pérégrinations du tueur.


Si vous faites comme moi l'erreur de vous atteler au visionnage de cette daube, vous ne mettrez pas bien longtemps à comprendre que vous avez affaire à une pure série B particulièrement cheap et convenue des années 90, les éventuelles qualités du genre en moins.
Le film, s'ouvre sur un monologue de Carol L. Kane, qui marmonne des élucubrations avec une voix d'attardée mentale; ce qui est, on imagine, une façon subtile pour la direction de souligner son état instable, état qui permet de justifier l'ensemble improbable d'événements qui va suivre tout au long du film, tout en rendant l'expérience du spectateur (qui subit ces monologues de façon répétée) encore plus désagréable.


Le casting est abyssal, la direction d'acteurs aussi. Personne n'a l'air d'avoir une idée même un peu vague de ce à quoi ressemble un vrai travail de bureau et la quasi-totalité des demoiselles du cast ont le comportement, la diction et le maintien de prostituées à six sous.
Je tiens d'ailleurs à préciser que j'ai beaucoup de respect pour les sex workers, qui ont bien du courage de faire un métier difficile en subissant une austracisation et une relégation sociale qui les fragilisent. ;)


La narration, dénuée de suspense et d'enjeux, peine à maintenir un quelconque intérêt, le script part véritablement dans tous les sens et en dépit d'une réalisation sans talent, le film ne parvient pas non plus à atteindre le statut de nanar agréable à regarder, la faute à des dialogues et une mise en scène résolument plate, qui ne cherche jamais à créer la tension. Jamais convaincante, donc, mais jamais ridicule à s'en fendre la poire non plus. Plutôt confondant.


Steer clear gentlemen.

SummerWin
1
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le 11 mars 2019

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Cool Breeze

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