Attention petite bombe!
Old Boy fait honneur à un Pitch initial pour le moins gratiné : « Un homme se réveille dans une chambre d’hôtel sans autre fenêtre sur l’extérieur qu’une télévision et sans savoir qu’il y sera enfermé pendant 10 ans! ».
Dans la lignée d’un Tarantino, le Old Boy de Park Chan-wook frappe la rétine et triture le cervelet.
Le film emprunte les codes du polar, de la comédie noire et du thriller ; méticuleux le scénario n’en finit pas de se refermer pour nous piéger (l’acteur principal et le spectateur) jusqu’aux ultimes minutes
dignes d’un final à la Kill Bill.
Fomenté par ses geôliers et les remords d’un passé qui le hante, l’esprit de vengeance de notre héros sera-t-il assez coriace pour s’échapper et de obtenir réparation ? C’est le moteur et le propos du film peut-on prendre sa revanche sur le passé, briser les chaînes du destin, se libérer de sa nature? Au delà d’être un pur divertissement, Old Boy pose la question de la liberté au sens large et de la conséquence de ses actes.
Pour le reste, la réalisation nerveuse, assistée d’une bande son magistrale, mue par une réelle audace narrative (ponctuées par quelques « scènes-fresques » mémorables ;
du poulpe avalé cru à l’affrontement final du Penthouse en passant par la bagarre menant à l’ascenseur)
, font d’Old Boy une oeuvre puissante, furieuse… jubilatoire.
Ps : Ma critique fait suite au visionnage du remake de Spike Lee de 2014, fan de l’ancienne version je me suis empressé de visionner la nouvelle… quelle déception!
Aussi, avec tout le respect que j’ai pour Spike Lee, restez-en à l’original ;)