Carrément excité à l'idée de découvrir Magimel et Kateb dans un duo électrique de bandits prêts à tout l'un pour l'autre, Omar la Fraise allait être pour moi une immense réussite ! Et bien, la douche froide a été plutôt surprenante...
Je vais commencer par ce qui va : Le duo Magimel/Kateb est tout simplement exceptionnel. On y croit tout de suite, et c'est un immense plaisir de voir un Benoit Magimel s'amuser autant. J'ai adoré l'ambiance générale du film dans cette Algérie que je ne connais pas, mais qui malgré une violence extrême, nous montre quelque chose de vraiment attachant. Le travail de l'image tout au long du film autour de son décor naturel est réellement réussi. Enfin, la BO est impeccable. Seulement voilà, on s'arrête là pour le positif...
Omar la Fraise, c'est un peu un "Le monde est à toi" raté. Le film passe son temps à se perdre entre une ultra-violence extrêmement premier degré et un ton totalement léger et comique, ce qui finit par ne jamais rendre ses personnages et leur relation véritablement attachants. Le film dure 1h30 et s'essouffle malheureusement au bout de 45 minutes, la fin traînant totalement des pieds, ce qui pour nous, spectateur, n'est vraiment pas agréable. Mais le vrai gros souci de ce film, c'est que finalement, ça ne raconte rien, ça n'avance jamais et tout paraît trop artificiel, limite sans âme...
Ça m'attriste réellement d'écrire ces lignes sachant tout l'amour que j'ai pour Benoit Magimel et Reda Kateb, qui d'ailleurs sauve littéralement le film d'une véritable chute en enfer.
À noter malgré tout que c'est un premier film, évidemment plein de bonne volonté, mais je pense que sa présence à Cannes (en hors compétition) lui fait un peu défaut et peut avoir tendance à rendre la critique donc plus difficile.
En bref, je n'ai pas passé un mauvais moment, mais c'était loin d'être réussi.