Suite du cycle kazakhstanais. Cette fois, un univers totalement différent. Il s'agit en effet d'un film pour enfants, racontant l'histoire de Koja, vivant dans un village du Kazakhtan. Pas d'idéologie dans ce film, dont le thème est très classique (les frasques d'un gamin, qui peuvent tourner mal-enfin, pas trop , le film ne tournant jamais au drame) , universel et intemporel.
Ce qui ne l'empêche pas d'être bien inscrit dans la culture locale (kazakhe, ou plus généralement soviétique -les scènes autour de l'école et des pionniers, et quelques situations de la vie quotidienne). On notera en particulier que bien que se déroulant en 1963, la guerre (39/45) est présente dans les esprits (l'enfant n'a pratiquement pas connu son père, revenu gravement blessé de la guerre et décédé 10 ans plus tard, -probablement des suites de sa blessure, même si ce n'est que suggéré-). C'était déjà le cas dans Je m'balade dans Moscou, comédie légère, datant de la même période.
Côté culture locale, on remarquera la grande place accordée aux chevaux et aux cavalcades. La mère se déplace d'ailleurs à cheval.
On peut voir aussi quelques scènes plus fantaisistes, montrant les rêveries du jeune héros.
Dépaysant, et rafraîchissant.
NB Lors d'une visite à une camarade de classe , le jeune héros donne comme prétexte "je venais t'emprunter un livre" et quand elle lui demande lequel, il cite "les trois mousquetaires". Déjà, dans la trilogie de Donskoï adaptée de Gorki, le héros découvrait la littérature en lisant (entre autres) la Reine Margot. Dumas est d'ailleurs resté très populaire chez les Russes (ou russophones) qui connaissent même des romans qu'en France on a oubliés...

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le 18 déc. 2020

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