Encore un film gâché par une méli-mélo musical comme il est bon d'en ajouter sur tous les films aujourd'hui et qui finit par taper sur les nerfs au point de finir par masquer les dialogues. Pourquoi abrutir les gens de musique facile, répétitive, stridulante, à la pulsation qui s'accélère, recette facile pour faire monter une tension artificielle ?
Où sont passés les vrais compositeurs d'antan ? Sans même parler des Bernard Hermann ou John Williams, il y avait avant les Gabriel Yared, les Ryuichi Sakamoto, les Howard Shore... Là il faut se farcir des Hans Zimmer qui ne connaissent plus que les basses graves qui alourdissent à plaisir des films comme Inception, interstellar ou Dune, - alors que dans les années 70, son esthétique était tout autre - les insipides musiques de Phil Glass qui tournent en boucle sur trois misérables notes, ou de compositeurs dans sa mouvance; pour ce film, Goransson a compris la recette : pourquoi se fatiguer à écrire de la vraie musique puisque les recettes de ses collègues fonctionnent si bien ?
Récemment, le Napoléon de Ridley Scott nous a imposé un méli-mélo infâme, qui va du "ça ira chanté" par Piaf ou "la Carmagnole" dans l'interprétation désuette de Gautier, en passant par la Cold Song de Purcell.... il va jusqu'à utiliser le magnifique " Down" que Dario Marinelli a composé pour Orgueil et Préjugé, leit-motiv complètement lié à l'esthétique de ce film...
Pour une fois que j'aimais bien un film de Nolan, car j'ai trouvé son Inception bien facile - on pioche allègrement dans les philosophies indiennes et on fait sa petite sauce - et son Interstellar indigeste par la lourdeur du propos et sa mise en scène, je n'ai pu goûter à plaisir la finesse de son propos... et puis il ne peut s'empêcher vers la fin du film de dramatiser à outrance le huit-clos, ce qui n'était pas nécessaire...