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J'ai beaucoup aimé le message de ce film, même si j'ai souvent l'impression de passer largement à coté de ce qu'un film est sensé évoquer, vu les délires oniriques de certains amis.
Je resterai donc à mon niveau.
J'ai lu des critiques évoquant un film violent, et surtout à la violence gratuite.
La violence de ce film, je l'ai surtout comprise non pas comme un parti pri ésthétique dans le but de dégouter le spéctateur, mais plus comme le message que voulait faire passer Burghess à l'époque : l'homme est violent par nature, mais est cadré par la société. Cette dernière sanctionne toute dérive de plaisir amenant de la violence. C'est ce que vit notre héros Max lorsqu'il fait parler ses pulsions pendant la première moitié du film. Il se contente de vivre sans barrière, son ça étant complétement décomplexé. Résultat, il se retrouve sanctionné par la société, qui va l'interner.
Nous avons là un homme qui ne subit aucune pression de la société, et agit de lui-même, sans préjugé ni influence. Et cet homme devient violent. La violence est elle donc naturelle chez l'homme ? La société instaure-t-elle donc des règles afin de permettre aux hommes de mieux vivre parmi les hommes ?
Quoiqu'il en soit, on en convient alors que la société a tout de même créé un carcan protectionniste d'où la violence semble proscrite.
Pourtant, une fois en prison, Alex se retrouve baladé entre geolliers castrateurs, et scientifiques sadiques. Et là les rôles sont inversés. Les détenteurs de la morale statutaire se retrouvent tortinnaires, violents et jouisseurs dans la douleur d'autrui. Sauf que eux ne seront pas sanctionnés par la société, sous leur factice autorité statutaire.
Bref, ces hommes sont tout aussi violents et peut être encore plus sadiques que Max au début du film, mais leurs rôles sont intégrés dans le processus societal, on ferme les yeux. Finalement être violent -et surtout être violent et prendre du plaisir- sur qqun qui l'a été avant, ou dans les instances concernées, c'est accepté.

Bref, c'est le serpent de la société qui se mord la queue.

Anecodc' :
J'avai lu une anecdote sympathique sur l'écrivain, Anthony Burghess (ou dans la même veine :p). Ce mec tomba gravement malade et on lui pronostica une durée de vie d'un an maximum. Le monsieur se lanca alors dans l'écriture d'un bouquin, qu'il décida d'achever dans l'année, avant de mourir. Bon il tint bon, et pu même faire paraître le bouquin. Dans le doute, il en commence alors un second, qu'il écrivit pendant la 2e année. Puis un 3e, un 4e. Il en ecrivit une trentaine avant de mourir. Comme quoi, l'écriture ça entretient !
L-AmeRickain
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le 13 oct. 2011

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L-AmeRickain

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