Romantisme à l’épée

En punition pour avoir aidé des humains, la démone-renarde a été coulée dans la glace. Au bout de 500 ans, son ami la démone-oiseau la libère et, ensemble, elles cherchent le cœur d’un homme pour que la renarde devienne humaine. Pendant les 500 ans écoulés, le karma a transformé le mariage malheureux entre Wang Sheng et Peirong en amour interdit. Huo ne peut épouser la princesse Jing dont il n’a pu empêcher la défiguration par un ours. La renarde séduit Huo puis échange son corps avec la princesse pour qu’elle puisse enfin goûter à l’amour. Soudain, une armée dirigée par un terrible sorcier assiège la cité pour obliger la princesse à épouser leur prince comme cela avait été convenu. La lutte est inévitable.

Cette suite du si romantique Painted skin se tourne plutôt vers l’héroïque fantaisie et l’histoire d’amour originelle sert juste de motivation aux personnages principaux. La romance entre le démon-oiseau et l’infortuné Pang Lang est d’ailleurs bien plus touchante même si elle est plus tragique. D’autre part, l’histoire peut tout à fait se suivre sans connaître le premier volet dont elle ne reprend que vaguement les personnages et leurs interactions.

Les décors, l’atmosphère et les effets spéciaux rappellent Conan le barbare (c’est un compliment), mais renvoient les considérations sentimentales au second plan. L’accent est franchement mis sur l’action.

Les acteurs sont toujours aussi bons, avec notamment Fei Xiang utilisé à contre-emploi pour jouer le sorcier maléfique (c’est une star de la chanson). Si le réalisateur n’a pas le talent de Gordon Chan (celui du premier opus), le film est tout à fait correct et se laisse regarder avec plaisir.